On ne sait trop pourquoi, mais à chaque tournant de notre vie, on trouve toujours des gens pour nous inspirer. C'est ce qui m'est arrivé cette semaine quand j'ai revu une grande amie de l'université.
Elle aussi, elle a un enfant « différent ». Comme moi, elle haït ça qu'on le désigne ainsi.
Nos enfants sont tous différents. En tant qu'adultes, nous sommes tous différents aussi, mais l'être humain aime ça créer des petites cases, des catégories, des exceptions. On aime ça catégoriser les gens, leur mettre des étiquettes sur le front : blancs, noirs, jaunes, rouges, végétariens, homos, riches, pauvres, déficients, TSA, TED, whatever fits. C'est rassurant, de croire qu'on fait partie de la norme, mais de quelle norme au juste? Nous sommes tous des êtres uniques. La seule norme qui existe est l'humanité.
Tout être humain a des besoins d'être humain. Qu'il lui manque un bras, deux jambes, la moitié d'un chromosome ou qu'une partie de son cerveau se développe différemment, qu'il préfère le broccoli au steak ou qu'il soit attiré vers ses semblables, qu'il soit d'une couleur ou d'une culture en particulier, il demeure un être humain. Pour s'épanouir, l'être humain a besoin d'amour, de reconnaissance, d'attention, de respect. Il a besoin de savoir qu'on l'aime comme il est, avec ses sentiments, ses forces, ses faiblesses. That's all! Et dans cette perspective, il n'est pas différent des autres. C'est bien pratique de catégoriser nos enfants afin de recevoir une subvention spéciale pour handicapés, mais c'est triste de savoir que l'humanité toute entière voit d'abord les différences plutôt que les points communs.
Mon enfant a peut-être un diagnostic du Trouble du spectre de l'autisme (TSA pour les intimes), mais le vôtre a peut-être autre chose. Il a peut-être les pieds ou les dents croches, un souffle au coeur, une maladie dégénérative, un penchant pour le broccoli, un trouble du comportement, une dyspraxie, une dysphasie, un trouble d'apprentissage ou God knows what. C'est une caractéristique parmi tant d'autres. Quand je regarde mon fils, je vois d'abord un petit garçon souriant, heureux, qui aime la musique, adore les Angry Birds, les camions, les petits bonhommes à la télé, qui déteste le poulet mais qui aime le poisson et surtout, qui a besoin que son père, sa mère et tous ceux qui l'entourent reconnaissent tout son potentiel en tant qu'être humain. Mon fils a peut-être un TSA, mais il est un million d'autres choses en plus. Et en ce sens, il n'est pas différent de tous les autres enfants. Certes, on doit lui donner l'aide adéquate dont il a besoin pour s'épanouir, mais en quoi ceci le rend-t-il différent des autres? Nos enfants ont tous besoin d'aide pour s'épanouir. Et cette aide doit être adaptée à leurs besoins.
Mon enfant est différent du vôtre, mais le vôtre est différent du prochain. Quand vous croiserez un parent avec un enfant « différent », commencez d'abord par vous dire que c'est un parent avec un enfant. Point à la ligne. La « différence », c'est vous qui la portez dans votre regard, dans vos questions maladroites, dans vos sous-entendus, dans votre malaise à tolérer cette fameuse différence. Quand on est parent, tout ce qui importe, c'est le bonheur de notre enfant. Et en ce qui me concerne, la singularité de mon fils ne se trouve pas dans son diagnostic. C'est plutôt sa petite personne dans son ensemble qui le distingue de tous les autres. Et je sais aussi qu'il fera une différence dans les vie des autres. Et ça, je vais toujours le glorifier.
Amen.
Ps : Marie-France, il est pour toi ce billet.
2/15/2013
La différence
Publié par :
Christine Simard
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Dites ce que vous pensez!
2/10/2013
Dormez bien et tout ira mieux!
Ce que j'ai retenu de son discours n'était pas en lien avec les médias numériques, mais plutôt avec la nécessité de bien dormir. Selon Arianna, on court à notre perte lorsqu'on néglige le sommeil. La fatigue qui s'en suit nous rend irritables, plus sensibles au stress et contribue inévitablement à un jugement moins sûr lorsqu'on doit prendre des décisions. Elle a d'ailleurs fait un discours fort remarqué sur ce sujet lors des conférences TED en 2011.
Selon le site Psycho Média, les gens dormaient en moyenne 9 heures par nuit en 1910. Dans les années 1960, la durée du sommeil a baissé à 8 heures et en 1975, à 7,5 heures. En 2005, la durée moyenne du sommeil d'un Nord-Américain avait chuté à 6,8 heures. Aujourd'hui, environ le quart de la population souffrirait d'un manque de sommeil chronique. Selon une étude récente menée en Grande-Bretagne, le mois de février est plus difficile pour le sommeil. Ceci expliquerait le manque d'énergie que nous ressentons vers la fin de l'hiver.
Les conséquences d'un manque de sommeil chronique sont graves. Selon le site WebMed, une encyclopédie médicale américaine, une carence du sommeil peut notamment vous rendre plus sensibles aux accidents, diminuer votre désir sexuel, vous rendre plus sensibles à la dépression et à plusieurs problèmes de santé tels que le diabète et les maladies cardio-vasculaires. Le manque de sommeil peut également vous faire gagner du poids. N'oublions pas que le sommeil est une composante très complexe de notre vie.
Quand on a une famille, le manque de sommeil est fréquent. Parfois, ce sont les petits qui nous réveillent au beau milieu de la nuit, parfois ce sont nos soucis qui nous tiennent éveillés beaucoup trop tard en soirée. J'ai remarqué que je tombe facilement dans les bras de Morphée lorsque je couche les enfants. Je m'endors souvent avec l'un deux pour me réveiller vers 21h30 sans avoir terminé mes tâches quotidiennes. Une chose en entraîne une autre et je ne suis pas couchée avant 23h00, ce qui est beaucoup trop tard quand on doit recommencer le lendemain à 5h30 ou 6h00.
Faisons-nous plaisir, et dormons!
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Christine Simard
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La mère s'informe
2/05/2013
Madame Chose : un blogue d'histoires de bonnes femmes
Un petit billet pressé en ce milieu de semaine.
Ça fait des semaines que je lis Madame chose et qu'elle me fait rire aux larmes. C'est de la fiction qui a tellement l'air vraie (ça s'accorde avec fiction?). Chapeau à son auteure - Geneviève Pettersen - qui, avec ses statuts Facebook complètement hilarants m'a entièrement accrochée. Oui, c'est elle qui chaque jour nous donne un conseil précieux tel que celui d'aujourd'hui : « Conseil du jour : la jeune femme moderne devrait s'exiler sur une plage et s’enivrer le matin ». J'l'adore!
Cette fille a vraiment le sens de la formule. Si c'était un samedi, je vous en parlerais plus longuement, mais puisque c'est mardi et que j'ai un million de choses à faire, je vous laisse la découvrir. Vous m'en donnerez des nouvelles....Ah oui, et je ne suis pas payée ni récompensée pour vous parler de cette découverte. Ça vient du fond du coeur ;-)
Ça fait des semaines que je lis Madame chose et qu'elle me fait rire aux larmes. C'est de la fiction qui a tellement l'air vraie (ça s'accorde avec fiction?). Chapeau à son auteure - Geneviève Pettersen - qui, avec ses statuts Facebook complètement hilarants m'a entièrement accrochée. Oui, c'est elle qui chaque jour nous donne un conseil précieux tel que celui d'aujourd'hui : « Conseil du jour : la jeune femme moderne devrait s'exiler sur une plage et s’enivrer le matin ». J'l'adore!
Cette fille a vraiment le sens de la formule. Si c'était un samedi, je vous en parlerais plus longuement, mais puisque c'est mardi et que j'ai un million de choses à faire, je vous laisse la découvrir. Vous m'en donnerez des nouvelles....Ah oui, et je ne suis pas payée ni récompensée pour vous parler de cette découverte. Ça vient du fond du coeur ;-)
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Christine Simard
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2/02/2013
Blues hivernal et semaine nationale de prévention du suicide
Ma semaine a commencé de travers lorsque lundi j'ai oublié que mon aîné avait une sortie aux glissades de Eastman. Au lieu de lui mettre un sandwich dans son lunch, je lui ai préparé un repas à réchauffer au micro-ondes. Et pour ajouter au désarroi du directeur du service de garde - qui m'a fait sentir ben désorganisée - j'ai même oublié une deuxième paire de mitaines pour le périple. Je me sentais tellement poche. Heureusement, vous m'avez bien fait rigolé en partageant vos propres histoires de lunchs oubliés...
Je vous raconte cette anecdote parce qu'elle est arrivée à un moment où j'ai une grosse baisse d'énergie. Je suis fatiguée et je ne suis pas entièrement moi-même. J'oublie des choses importantes et j'obsède sur d'autres qui le sont beaucoup moins. M'organiser adéquatement exige de moi un effort alors que ça me vient naturellement en d'autres temps. C'est une accumulation des événements de la dernière année, d'un million de tracas, de peines grandes et moins grandes qui culminent dans mon système en ce creux hivernal. Par expérience, je sais que ces petits signaux doivent être pris au sérieux et que je dois m'occuper de mon bien-être en priorité, pour éviter que ça dégénère.
Cela dit, en cette semaine nationale de prévention du suicide qui commence demain, je pense qu'il est important de parler de ces signaux d'alarme. On ne se suicide pas parce qu'on fait une déprime hivernale ou même une dépression plus sévère, mais oui, ça peut mener jusque-là selon la perception qu'on a de ses problèmes et de l'intensité de sa souffrance, surtout si on a pas de soutien. La campagne de l'Association québécoise de prévention du suicide met en vedette plusieurs personnalités ainsi que Julie Philippon, une mère blogueuse que j'admire beaucoup. Je vous encourage à écouter son témoignage très touchant sur la thématique Le suicide n'est pas une option.
Les facteurs qui prédisposent et contribuent à prendre cette décision fatale sont multiples, mais la santé mentale en est souvent au coeur. Au Québec, la mortalité par suicide emporte un peu plus de 1 000 personnes par année, soit trois personnes par jour. Chez les femmes, celles âgées de 35 à 49 ans et de 50 à 64 ans présentent les taux de suicide les plus élevés (respectivement 10,0 et 9,9 décès par 100 000), selon l'Institut national de santé publique du Québec.
Si je parle de ce sujet, c'est parce que je sais qu'il y a bien des parents qui vivent des moments difficiles et qui ne sont pas toujours assez bien entourés pour trouver du soutien. Oui, les ressources manquent pour venir en aide aux parents en détresse et le sentiment d'isolement peut facilement nous gagner. Ou parfois, les tabous, la gêne, la peur d'être jugé nous retiennent. Une déprime hivernale n'est en rien comparable à une dépression grave, mais il faut porter attention aux symptômes qui nous habitent. Ce qui peut paraître anodin un jour peut s’aggraver le suivant. Et si des idées noires surgissent, je vous encourage à en parler. Vous n'êtes pas seuls, ça arrive à bien du monde.
Si vous vous sentez en détresse - ou pour soutenir une personne de votre entourage qui pourrait l'être - appelez la ligne d'aide : 1 866 APPELLE (277-3553)
Pour les parents qui auraient besoin d'un moment de répit urgent, la Maison Kangourou pourrait vous aider à reprendre le dessus. La Maison Kangourou offre des services d’urgence et de première ligne en matière d’hébergement pour les enfants dont les familles vivent une situation difficile passagère telle que : relationnelle (divorce, séparation), santé (épuisement, fatigue extrême, annonce, verdict d’une maladie grave, perte d’un être cher), situationnelle (convocation à l’extérieur dans le cadre d’un emploi), économique (perte d’emploi), etc.
Pour vous renseigner sur la dépression, je vous invite à consulter le site La dépression fait mal.
Faut en parler. On est souvent bien moins seuls qu'on ne le croit.
Je vous raconte cette anecdote parce qu'elle est arrivée à un moment où j'ai une grosse baisse d'énergie. Je suis fatiguée et je ne suis pas entièrement moi-même. J'oublie des choses importantes et j'obsède sur d'autres qui le sont beaucoup moins. M'organiser adéquatement exige de moi un effort alors que ça me vient naturellement en d'autres temps. C'est une accumulation des événements de la dernière année, d'un million de tracas, de peines grandes et moins grandes qui culminent dans mon système en ce creux hivernal. Par expérience, je sais que ces petits signaux doivent être pris au sérieux et que je dois m'occuper de mon bien-être en priorité, pour éviter que ça dégénère.
Cela dit, en cette semaine nationale de prévention du suicide qui commence demain, je pense qu'il est important de parler de ces signaux d'alarme. On ne se suicide pas parce qu'on fait une déprime hivernale ou même une dépression plus sévère, mais oui, ça peut mener jusque-là selon la perception qu'on a de ses problèmes et de l'intensité de sa souffrance, surtout si on a pas de soutien. La campagne de l'Association québécoise de prévention du suicide met en vedette plusieurs personnalités ainsi que Julie Philippon, une mère blogueuse que j'admire beaucoup. Je vous encourage à écouter son témoignage très touchant sur la thématique Le suicide n'est pas une option.
Les facteurs qui prédisposent et contribuent à prendre cette décision fatale sont multiples, mais la santé mentale en est souvent au coeur. Au Québec, la mortalité par suicide emporte un peu plus de 1 000 personnes par année, soit trois personnes par jour. Chez les femmes, celles âgées de 35 à 49 ans et de 50 à 64 ans présentent les taux de suicide les plus élevés (respectivement 10,0 et 9,9 décès par 100 000), selon l'Institut national de santé publique du Québec.
Si je parle de ce sujet, c'est parce que je sais qu'il y a bien des parents qui vivent des moments difficiles et qui ne sont pas toujours assez bien entourés pour trouver du soutien. Oui, les ressources manquent pour venir en aide aux parents en détresse et le sentiment d'isolement peut facilement nous gagner. Ou parfois, les tabous, la gêne, la peur d'être jugé nous retiennent. Une déprime hivernale n'est en rien comparable à une dépression grave, mais il faut porter attention aux symptômes qui nous habitent. Ce qui peut paraître anodin un jour peut s’aggraver le suivant. Et si des idées noires surgissent, je vous encourage à en parler. Vous n'êtes pas seuls, ça arrive à bien du monde.
Si vous vous sentez en détresse - ou pour soutenir une personne de votre entourage qui pourrait l'être - appelez la ligne d'aide : 1 866 APPELLE (277-3553)
Pour les parents qui auraient besoin d'un moment de répit urgent, la Maison Kangourou pourrait vous aider à reprendre le dessus. La Maison Kangourou offre des services d’urgence et de première ligne en matière d’hébergement pour les enfants dont les familles vivent une situation difficile passagère telle que : relationnelle (divorce, séparation), santé (épuisement, fatigue extrême, annonce, verdict d’une maladie grave, perte d’un être cher), situationnelle (convocation à l’extérieur dans le cadre d’un emploi), économique (perte d’emploi), etc.
Pour vous renseigner sur la dépression, je vous invite à consulter le site La dépression fait mal.
Faut en parler. On est souvent bien moins seuls qu'on ne le croit.
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