J'ai un poste de gestion, mais j'arrive encore à manœuvrer entre les plans d'intervention, les multiples rencontres avec des spécialistes et les besoins de mes enfants. Ma vie se passe encore entre 9h et 17h, dans un bureau, avec des gens dans le bureau ou derrière un ordinateur. Mais il y des imprévus, des journées plus longues, du travail en soirée, parfois du travail les weekends. Une obligation de résultats aussi. Quand j'arrive à la maison, je ne me repose pas. Je prépare le souper, fais la routine du dodo. Bref, ma journée se termine à 21h environ.
Des fois, même souvent, quand j'explique ma vie à des amies ou des étrangères, elles me demandent : « Mais comment tu fais» ?
Eûh...j'm'arrange. J'accepte de l'aide pour accrocher mes cadres, je tourne un peu les coins ronds, je suis parfois mal coiffée, mal maquillée, je ne fais pas autant de sport que je le devrais. Mais comme je le disais plus haut, je « manoeuvre ». Je tiens le fort pour ne pas que ça s'écroule. Quand une réunion se prolonge après 17h, si je dois travailler un weekend, le papa prend la relève chez lui, sinon le grand-papa. C'est mon seul système de gardiennage pour le moment. Je prends même parfois quelques jours de vacances à l'automne et au printemps pour remettre de l'ordre dans nos vie, allez chez le dentiste, le médecin.
Mais si vous passez devant chez moi, vous constaterez que je n'ai pas ramassé les feuilles encore. Et peut-être bien que ça ira au printemps.
J'ai néanmoins de la chance, car je peux accomplir une partie de mes tâches grâce à la technologie. Mais si j'étais agent de bord, comédienne, coiffeuse de plateau, ministre ou députée, ma vie serait-elle différente, surtout que je suis séparée? Eh bien oui, elle le serait et j'aurais sans doute des maux de tête encore plus forts.
C'est le cas de ces femmes dont fait état le magazine Châtelaine ce mois-ci. Un dossier fort intéressant sur celles qui ont un véritable emploi du temps atypique. Des métiers dont les horaires sont souvent rigides et dont la présence physique est requise sur les lieu du travail à des heures non-conventionnelles. Ces femmes ne peuvent pas compter sur un CPE, mais en revanche, ont des liens très développés avec leur famille et leur entourage pour la garde des enfants. Elles vivent beaucoup de stress aussi.
Avoir des enfants tout en maintenant un emploi du temps atypique comme on dit, ça demande encore plus d'organisation et beaucoup de volonté. Est-ce que ça prendrait aussi des services?
L'ex-ministre Yolande James, qui a eu son tout premier enfant à l'aube de ses trente-cinq ans nous envoie un message important à travers cette entrevue :
Vous considérez-vous comme une superwoman ?
Pantoute ! Devant la maternité, on devient humble. Je fais de mon mieux,
comme la majorité des femmes. J’en ai rencontré des jeunes mères
complètement brûlées parce qu’elles s’efforçaient de tout faire en même
temps. Cette pression existe. Je la sens. Une nouvelle maman doit
performer. Mais un bébé, ce n’est pas rien ! Vouloir passer du temps
avec son enfant, ça ne signifie pas qu’on est paresseuse ou sans
ambition ! C’est pourtant le message qu’on reçoit.
Bonne journée!
11/07/2013
Etes-vous atypique?
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
0
Dites ce que vous pensez!
10/30/2013
Je doute, tu doutes, vous doutez...mais pas nos enfants
Ah! Me revoilà!
Je n'étais pas disparue, seulement un peu prise dans le tourbillon de la vie d'une maman qui travaille et qui en a plein les bras.
Il y a deux semaines, mon fils aîné se préparait à prendre une douche quand il s'est arrêté net pour me dire ceci : « T'sé m'an, je t'aime. J't'aime parce que tu prends bien soin de moi ».
J'ai figé sur place. Mon coeur a fait trois tours. Le jour même, je me demandais si je les voyais assez, si je m'occupais assez d'eux, si les lunchs étaient assez équilibrés, si je leur donnais tout ce dont ils avaient besoin. Je me disais que je devrais peut-être jouer davantage avec eux, faire plus de sorties, faire plus de n'importe quoi. Et puis, mon petit bonhomme de 9 ans et demi me dit ça. Comme ça, un mardi soir, sans prévenir.
J'ai été émue pendant une semaine. Non c'est faux, je le suis encore. Quand je manque de courage, je repense à cette phrase magique. Je suis peut-être trop exigeante envers moi-même. Peut-être que je ne vois que le négatif et que j'oublie de voir ce que je fais de bon?
Ce qui me réconforte, c'est de constater que je ne suis pas la seule. Tantôt, en perdant un peu mon temps sur Facebook, je suis tombée sur cette vidéo publiée par mon frère. On a demandé à des mères ce qu'elles pensaient d'elles. En gros, elles étaient convaincues de ne pas être assez patientes, pas assez ci ou cela. Et puis, on a demandé à leurs enfants ce qu'ils pensaient de leur maman. Vous serez touchées.
A New Perspective For Moms from Elevation Church on Vimeo.
Je n'étais pas disparue, seulement un peu prise dans le tourbillon de la vie d'une maman qui travaille et qui en a plein les bras.
Il y a deux semaines, mon fils aîné se préparait à prendre une douche quand il s'est arrêté net pour me dire ceci : « T'sé m'an, je t'aime. J't'aime parce que tu prends bien soin de moi ».
J'ai figé sur place. Mon coeur a fait trois tours. Le jour même, je me demandais si je les voyais assez, si je m'occupais assez d'eux, si les lunchs étaient assez équilibrés, si je leur donnais tout ce dont ils avaient besoin. Je me disais que je devrais peut-être jouer davantage avec eux, faire plus de sorties, faire plus de n'importe quoi. Et puis, mon petit bonhomme de 9 ans et demi me dit ça. Comme ça, un mardi soir, sans prévenir.
J'ai été émue pendant une semaine. Non c'est faux, je le suis encore. Quand je manque de courage, je repense à cette phrase magique. Je suis peut-être trop exigeante envers moi-même. Peut-être que je ne vois que le négatif et que j'oublie de voir ce que je fais de bon?
Ce qui me réconforte, c'est de constater que je ne suis pas la seule. Tantôt, en perdant un peu mon temps sur Facebook, je suis tombée sur cette vidéo publiée par mon frère. On a demandé à des mères ce qu'elles pensaient d'elles. En gros, elles étaient convaincues de ne pas être assez patientes, pas assez ci ou cela. Et puis, on a demandé à leurs enfants ce qu'ils pensaient de leur maman. Vous serez touchées.
A New Perspective For Moms from Elevation Church on Vimeo.
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
0
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
10/05/2013
Renommons le plan d'intervention!
L'automne me rentre dedans. Je suis fatiguée. Intense au boulot, rentrée scolaire un peu désorganisée. J'ai même manqué la première réunion de parents à l'école de mon aîné, car j'ai retrouvé la feuille de convocation toute froissée au fond de son sac, une semaine plus tard. Je ne m'attendais d'ailleurs pas à une rencontre aussi tôt, le 12 septembre. Il me semble que c'est plus tard habituellement.
Bref, j'ai signé les 243 formulaires scolaires qui m'ont été envoyés. J'en ai oublié quelques-uns et me suis fait rappelée à l'ordre par l'enseignante. Oh, et cet année, les formulaires étaient en triple : ceux de l'école de l'aîné, ceux du CPE du cadet plus ceux de sa nouvelle école qu'il fréquente à temps partiel au préscolaire. Ah oui, il y a les chèques aussi, mais je dois noter une amélioration sur ce point, car on peut maintenant payer par Internet pour le service de garde scolaire.
Début d'année scolaire signifie aussi qu'on reprend la routine du plan d'intervention. Ça, fait très sérieux, formel. Quand l'école te convoque en maternelle ou en première année pour parler du plan d'intervention de ton enfant, en général, ça donne un coup au coeur. Jadis, je me suis dit, « ma foi, ai-je été si poche comme parent que mon enfant a maintenant besoin d'un plan d'intervention? ». Vous voyez le genre. J'ai pensé un moment que mon enfant n'avait plus d'espoir de réussir dans la vie. Quand ça commence aussi mal en première année, tu te dis que ça va finir à l'école de réforme (est-ce que ça existe encore?). Ça ou au parc Émilie-Gamelin à quêter avec un gros chien maigre en guise de compagnon. Et puis là, tu regardes ton petit bonhomme tout beau, tout mignon (nous les parents ne sommes pas objectifs pour parler de nos enfants, on s'entend!), et puis tu te dis qu'il est à peine en première année et déjà, le système l'a classé parmi les pas bons, parmi les cancres, les « no future ».
Ok, j'exagère. Je vous fais marcher un peu. N'empêche, c'est seulement lors du deuxième ou troisième plan d'intervention que j'ai fini par comprendre pleinement les bienfaits de la démarche et du coup apaiser mes peurs. J'ai finalement réalisé que ce plan était tout simplement un plan d'action annuel qui permettait d'assurer un suivi cohérent entre le personnel enseignant, les spécialistes, les parents et la direction de l'école. Grâce à ce plan, on s'assure qu'un enfant qui présente par exemple un trouble d'attention ou autre difficulté, recevra tout l'encadrement nécessaire et ce, année après année.
Finalement, c'est une très bonne chose. Je pense que la moitié des enfants ont un plan d'intervention, sinon tous. Et je compatis avec l'équipe de profs qui doit en travailler un coup pour produire ce plan. C'est très lourd pour l'enseignant.
Mais entre vous et moi, il me semble qu'on pourrait simplement renommer la démarche. « Plan d'intervention », ça fait peur. Moi, j'appellerais ça un plan de développement ou plus poétique, comme dirait ma collègue, un « un plan d'éclosion » !
Et vous, comment renommeriez-vous le plan d'intervention pour lui rendre justice?
Bref, j'ai signé les 243 formulaires scolaires qui m'ont été envoyés. J'en ai oublié quelques-uns et me suis fait rappelée à l'ordre par l'enseignante. Oh, et cet année, les formulaires étaient en triple : ceux de l'école de l'aîné, ceux du CPE du cadet plus ceux de sa nouvelle école qu'il fréquente à temps partiel au préscolaire. Ah oui, il y a les chèques aussi, mais je dois noter une amélioration sur ce point, car on peut maintenant payer par Internet pour le service de garde scolaire.
Début d'année scolaire signifie aussi qu'on reprend la routine du plan d'intervention. Ça, fait très sérieux, formel. Quand l'école te convoque en maternelle ou en première année pour parler du plan d'intervention de ton enfant, en général, ça donne un coup au coeur. Jadis, je me suis dit, « ma foi, ai-je été si poche comme parent que mon enfant a maintenant besoin d'un plan d'intervention? ». Vous voyez le genre. J'ai pensé un moment que mon enfant n'avait plus d'espoir de réussir dans la vie. Quand ça commence aussi mal en première année, tu te dis que ça va finir à l'école de réforme (est-ce que ça existe encore?). Ça ou au parc Émilie-Gamelin à quêter avec un gros chien maigre en guise de compagnon. Et puis là, tu regardes ton petit bonhomme tout beau, tout mignon (nous les parents ne sommes pas objectifs pour parler de nos enfants, on s'entend!), et puis tu te dis qu'il est à peine en première année et déjà, le système l'a classé parmi les pas bons, parmi les cancres, les « no future ».
Ok, j'exagère. Je vous fais marcher un peu. N'empêche, c'est seulement lors du deuxième ou troisième plan d'intervention que j'ai fini par comprendre pleinement les bienfaits de la démarche et du coup apaiser mes peurs. J'ai finalement réalisé que ce plan était tout simplement un plan d'action annuel qui permettait d'assurer un suivi cohérent entre le personnel enseignant, les spécialistes, les parents et la direction de l'école. Grâce à ce plan, on s'assure qu'un enfant qui présente par exemple un trouble d'attention ou autre difficulté, recevra tout l'encadrement nécessaire et ce, année après année.
Finalement, c'est une très bonne chose. Je pense que la moitié des enfants ont un plan d'intervention, sinon tous. Et je compatis avec l'équipe de profs qui doit en travailler un coup pour produire ce plan. C'est très lourd pour l'enseignant.
Mais entre vous et moi, il me semble qu'on pourrait simplement renommer la démarche. « Plan d'intervention », ça fait peur. Moi, j'appellerais ça un plan de développement ou plus poétique, comme dirait ma collègue, un « un plan d'éclosion » !
Et vous, comment renommeriez-vous le plan d'intervention pour lui rendre justice?
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
4
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
9/14/2013
Nicole veut tout savoir : quels seront les prochains défis pour les familles québécoises?
Certaines idées de certains ministres font couler beaucoup d'encre (ai-je besoin de préciser de quoi je parle?), alors que d'autres - pourtant plus nécessaires - risquent de passer inaperçues alors qu'elles pourraient véritablement être bénéfiques.
En 2014, ce sera le 20e anniversaire de l'Année internationale de la famille et pour cette occasion, Nicole Léger, la ministre de la famille, lance une consultation publique pour se faire une idée plus juste du portrait familial d'aujourd'hui. Elle nous demande - à nous, petites madames et monsieurs chefs de famille - de participer à une consultation en ligne. Le sondage prend environ dix minutes.
L'une des questions du sondage porte sur les principaux défis que devront affronter les familles au cours des cinq prochaines années. J'en ai identifié deux :
Les soins aux personnes âgées en perte d'autonomie et en fin de vie
Il ne faut pas oublier que nous, les parents, sommes aussi les enfants de quelqu'un. Et nos parents vieillissants auront besoin de soins. Pour certains de mes amis sans enfants, cette étape a déjà eu lieu ou est en cours et c'est un moment épuisant, drainant, très difficile. Quand en plus on a des enfants à gérer au quotidien, c'est une couche de plus qui s'ajoute à cette difficile étape de la vie. Les services aux personnes âgées et malades doivent être au coeur de nos préoccupations. Les histoires d'horreur que j'entends à ce sujet me font frissonner. Notre société ne sait pas quoi faire de ses vieux, ne sait pas comment les aimer, comment les traiter. Avec les enfants, ce sont les personnes les plus vulnérables et voilà qu'on les « parkent » dans des établissements qui échappent à la législation, qu'on les trimbalent d'un hôpital à un autre, qu'on leur fait manger du « mou » sans saveur. Et leurs enfants se débattent dans un labyrinthe de procédures complexes en même temps qu'ils vivent des moments chargés d'émotions difficiles. Un projet pour assurer la dignité des personnes âgées en perte d'autonomie ou en fin de vie, ça nous concerne tous. Nous serons les prochains sur la liste...et puis ensuite, nos enfants. Oui, un jour, nos enfants tout mignons deviendront vieux eux aussi.
La santé mentale des familles
Au quotidien, on fait des blagues. « As-tu pris ton Prozac? » ou encore on se fait sourire en parlant de l'apéro quotidien qui finit par ressembler à une demi-bouteille de vin par soir. On essaie de trouver une soupape quelconque pour tenir debout. Il n'en demeure pas moins que la dépression, le « burn-out », l'épuisement ou appelez ça comme vous voulez, nous guette. Le rythme de nos vies est intense, les inquiétudes du quotidien sont souvent envahissantes et pour bien des gens, le sentiment d'isolement plombe tous les efforts pour nager à la surface. La santé mentale a de multiples causes et s'exprime de bien des manières, mais ses impacts sur la qualité de vie familiale sont directs, tangibles, sournois. Quand un parent souffre d'un trouble de santé mentale, il peut hypothéquer plusieurs générations devant lui...il n'est pas nécessaire de commettre un geste fatal pour anéantir une famille. Et nos enfants aussi ont besoin d'aide. D'excellents programmes expérimentaux comme S'équiper pour la vie permettent aux enfants de mieux se connaître et à développer des stratégies pour faire face aux difficultés. Et que dire de nos aînés...eux aussi ont besoin de soutien mental...
Bref, il y a certainement des tonnes d'autres défis, mais pour moi, ce sont les plus importants car ils touchent à peu près tout le monde.
Selon vous, quels seront les prochains défis de la famille?
En 2014, ce sera le 20e anniversaire de l'Année internationale de la famille et pour cette occasion, Nicole Léger, la ministre de la famille, lance une consultation publique pour se faire une idée plus juste du portrait familial d'aujourd'hui. Elle nous demande - à nous, petites madames et monsieurs chefs de famille - de participer à une consultation en ligne. Le sondage prend environ dix minutes.
L'une des questions du sondage porte sur les principaux défis que devront affronter les familles au cours des cinq prochaines années. J'en ai identifié deux :
Les soins aux personnes âgées en perte d'autonomie et en fin de vie
Il ne faut pas oublier que nous, les parents, sommes aussi les enfants de quelqu'un. Et nos parents vieillissants auront besoin de soins. Pour certains de mes amis sans enfants, cette étape a déjà eu lieu ou est en cours et c'est un moment épuisant, drainant, très difficile. Quand en plus on a des enfants à gérer au quotidien, c'est une couche de plus qui s'ajoute à cette difficile étape de la vie. Les services aux personnes âgées et malades doivent être au coeur de nos préoccupations. Les histoires d'horreur que j'entends à ce sujet me font frissonner. Notre société ne sait pas quoi faire de ses vieux, ne sait pas comment les aimer, comment les traiter. Avec les enfants, ce sont les personnes les plus vulnérables et voilà qu'on les « parkent » dans des établissements qui échappent à la législation, qu'on les trimbalent d'un hôpital à un autre, qu'on leur fait manger du « mou » sans saveur. Et leurs enfants se débattent dans un labyrinthe de procédures complexes en même temps qu'ils vivent des moments chargés d'émotions difficiles. Un projet pour assurer la dignité des personnes âgées en perte d'autonomie ou en fin de vie, ça nous concerne tous. Nous serons les prochains sur la liste...et puis ensuite, nos enfants. Oui, un jour, nos enfants tout mignons deviendront vieux eux aussi.
La santé mentale des familles
Au quotidien, on fait des blagues. « As-tu pris ton Prozac? » ou encore on se fait sourire en parlant de l'apéro quotidien qui finit par ressembler à une demi-bouteille de vin par soir. On essaie de trouver une soupape quelconque pour tenir debout. Il n'en demeure pas moins que la dépression, le « burn-out », l'épuisement ou appelez ça comme vous voulez, nous guette. Le rythme de nos vies est intense, les inquiétudes du quotidien sont souvent envahissantes et pour bien des gens, le sentiment d'isolement plombe tous les efforts pour nager à la surface. La santé mentale a de multiples causes et s'exprime de bien des manières, mais ses impacts sur la qualité de vie familiale sont directs, tangibles, sournois. Quand un parent souffre d'un trouble de santé mentale, il peut hypothéquer plusieurs générations devant lui...il n'est pas nécessaire de commettre un geste fatal pour anéantir une famille. Et nos enfants aussi ont besoin d'aide. D'excellents programmes expérimentaux comme S'équiper pour la vie permettent aux enfants de mieux se connaître et à développer des stratégies pour faire face aux difficultés. Et que dire de nos aînés...eux aussi ont besoin de soutien mental...
Bref, il y a certainement des tonnes d'autres défis, mais pour moi, ce sont les plus importants car ils touchent à peu près tout le monde.
Selon vous, quels seront les prochains défis de la famille?
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
1
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
9/08/2013
Un enfant n'est pas un trophée de bowling
J'ai plusieurs amis qui n'ont pas eu d'enfants. Des amies de filles, des amis de gars. Sont tous dans la quarantaine maintenant. En fait, je pense que j'ai davantage d'amis sans enfant que l'inverse.
Ils ne sont pas nécessairement malheureux de ça. Ils ont eu des deuils à faire, des questionnements, surtout peut-être dans la trentaine. Mais sans vouloir parler à leur place, je dirais que mes amis sans enfant ont généralement des angoisses existentielles qui ressemblent aux miennes. La grande différence, c'est qu'ils n'ont pas à se préoccuper du sort de leur marmaille. Règle générale, à moins que je ne me trompe, la quarantaine semble apporter une certaine sérénité face au fait de ne pas avoir eu d'enfant. Ça ne veut pas dire qu'on a pas certains regrets ou certains questionnement (le what if...), mais le gros de la question semble réglé.
Je vous raconte tout ça après avoir lu ce texte de Madame Chose. Madame Chose répond à une correspondante fictive qui, âgée de 45 ans et célibataire, exprime l'envie d'avoir un premier enfant. La dame écrit :
Cependant, j’éprouve ce désir profond qu’un enfant m’appelle « maman » et qu’il me saute dans les bras lorsqu’il a de la peine (...) Quand les gens me demandent si j’ai des enfants et que je leur réponds « non », un sentiment de honte et de regret m’envahit souvent. Comme si ma vie était incomplète. Je répète donc ma question : quand est-il temps de renoncer à notre maternité et d’en faire le deuil ?
Vie incomplète. J'ai accroché sur ces mots. Cette dame fictive qui existe peut-être, croit qu'un enfant pourrait compléter sa vie. Et pourtant, il y a tant de gens qui ont eu des enfants et qui portent en eux ce même sentiment d'incomplétude. Les enfants ne comblent rien. À mon sens, on ne devrait pas faire des enfants pour se rendre heureux, pour compléter sa vie, pour s'offrir un petit quelque chose. Au contraire, on devrait déjà avoir le sentiment de satiété face à sa propre vie pour être capable de donner la vie à un autre. Un enfant n'est pas un trophée de bowling, ce n'est pas une récompense, ce n'est pas une petite poupée qu'on exhibe fièrement à tous les passants. Et si on est assez doué soi-même comme être humain, on réussira à créer une relation saine avec cet être à qui ont a donné la vie.
Peu importe votre âge, si vous avez envie de faire un enfant pour décorer votre vie, je vous dirais d'attendre. Voyagez, étudiez, amusez-vous. Vous vous rendrez peut-être compte que vous n'aviez pas besoin de faire des enfants pour trouver votre équilibre. Vous aviez peut-être besoin d'autre chose. C'est très bien de ne pas faire d'enfant. C'est beaucoup mieux que d'en faire et de les rendre malheureux. Trop d'enfants sont nés juste pour répondre à un besoin égoïste des parents. Oh, et je ne suis pas blanche comme neige dans cette histoire, mais le jour où j'ai vu naître mon aîné prématurément - tout chétif - pesant à peine quatre livres, j'ai compris. On fait des enfants pour donner. Point.
Ils ne sont pas nécessairement malheureux de ça. Ils ont eu des deuils à faire, des questionnements, surtout peut-être dans la trentaine. Mais sans vouloir parler à leur place, je dirais que mes amis sans enfant ont généralement des angoisses existentielles qui ressemblent aux miennes. La grande différence, c'est qu'ils n'ont pas à se préoccuper du sort de leur marmaille. Règle générale, à moins que je ne me trompe, la quarantaine semble apporter une certaine sérénité face au fait de ne pas avoir eu d'enfant. Ça ne veut pas dire qu'on a pas certains regrets ou certains questionnement (le what if...), mais le gros de la question semble réglé.
Je vous raconte tout ça après avoir lu ce texte de Madame Chose. Madame Chose répond à une correspondante fictive qui, âgée de 45 ans et célibataire, exprime l'envie d'avoir un premier enfant. La dame écrit :
Cependant, j’éprouve ce désir profond qu’un enfant m’appelle « maman » et qu’il me saute dans les bras lorsqu’il a de la peine (...) Quand les gens me demandent si j’ai des enfants et que je leur réponds « non », un sentiment de honte et de regret m’envahit souvent. Comme si ma vie était incomplète. Je répète donc ma question : quand est-il temps de renoncer à notre maternité et d’en faire le deuil ?
Vie incomplète. J'ai accroché sur ces mots. Cette dame fictive qui existe peut-être, croit qu'un enfant pourrait compléter sa vie. Et pourtant, il y a tant de gens qui ont eu des enfants et qui portent en eux ce même sentiment d'incomplétude. Les enfants ne comblent rien. À mon sens, on ne devrait pas faire des enfants pour se rendre heureux, pour compléter sa vie, pour s'offrir un petit quelque chose. Au contraire, on devrait déjà avoir le sentiment de satiété face à sa propre vie pour être capable de donner la vie à un autre. Un enfant n'est pas un trophée de bowling, ce n'est pas une récompense, ce n'est pas une petite poupée qu'on exhibe fièrement à tous les passants. Et si on est assez doué soi-même comme être humain, on réussira à créer une relation saine avec cet être à qui ont a donné la vie.
Peu importe votre âge, si vous avez envie de faire un enfant pour décorer votre vie, je vous dirais d'attendre. Voyagez, étudiez, amusez-vous. Vous vous rendrez peut-être compte que vous n'aviez pas besoin de faire des enfants pour trouver votre équilibre. Vous aviez peut-être besoin d'autre chose. C'est très bien de ne pas faire d'enfant. C'est beaucoup mieux que d'en faire et de les rendre malheureux. Trop d'enfants sont nés juste pour répondre à un besoin égoïste des parents. Oh, et je ne suis pas blanche comme neige dans cette histoire, mais le jour où j'ai vu naître mon aîné prématurément - tout chétif - pesant à peine quatre livres, j'ai compris. On fait des enfants pour donner. Point.
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
0
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
9/02/2013
La vraie rentrée, c'est demain
J'étais contente de voir le temps pluvieux ce matin, car j'ai pris une bonne partie de la journée pour me réorganiser. C'est vrai, il me faut souvent être prise au pied du mur, coincée comme un rat (comme une ratte???) devant l'inévitabilité d'une situation pour me donner un petit coup de pied au derrière. C'est ainsi que j'en suis arrivée à acheter les fournitures scolaires de mon grand hier après-midi. Et cet après-midi j'ai tout étiqueté.
C'est ce qu'on appelle l'art de la procrastination. Tout l'été, j'avais envie d'être en été. Pas envie de penser à demain, la semaine prochaine ou le mois prochain. La vie passe vite et je me dit qu'il faut en profiter.
J'ai bien fait, car finalement, j'ai tout réglé en 48 heures. Heureusement quand même que leur papa s'est chargé d'une partie des achats, comme les souliers de course et autres essentiels de la rentrée.
J'ai écrit moins souvent aussi, car je travaille sur un gros projet qui verra enfin le jour la semaine prochaine. C'est une autre sorte d'accouchement. On s'en reparle!!!
Je vous laisse sur cette lecture. Un billet d'une mère américaine. Cette dame mère d'une enfant handicapée a reçu une note pas très gentille dans son pare brise. Elle répond à l'auteur de la note.
Perso, je crois que certains êtres humains ne méritent même pas qu'on leur répondre.
http://quebec.huffingtonpost.ca/suzanne-perryman-/note-anonyme-pare-brise_b_3857046.html
On se reparle bientôt...
C'est ce qu'on appelle l'art de la procrastination. Tout l'été, j'avais envie d'être en été. Pas envie de penser à demain, la semaine prochaine ou le mois prochain. La vie passe vite et je me dit qu'il faut en profiter.
J'ai bien fait, car finalement, j'ai tout réglé en 48 heures. Heureusement quand même que leur papa s'est chargé d'une partie des achats, comme les souliers de course et autres essentiels de la rentrée.
J'ai écrit moins souvent aussi, car je travaille sur un gros projet qui verra enfin le jour la semaine prochaine. C'est une autre sorte d'accouchement. On s'en reparle!!!
Je vous laisse sur cette lecture. Un billet d'une mère américaine. Cette dame mère d'une enfant handicapée a reçu une note pas très gentille dans son pare brise. Elle répond à l'auteur de la note.
Perso, je crois que certains êtres humains ne méritent même pas qu'on leur répondre.
http://quebec.huffingtonpost.ca/suzanne-perryman-/note-anonyme-pare-brise_b_3857046.html
On se reparle bientôt...
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
0
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
8/13/2013
Un autre blogue de mère!
Ma foi, je pensais que nous - les mères blogueuses- étions en voie de disparition ou que nous allions bientôt entrer au musée des kétaineries, mais non! Voici mon ancienne collègue qui s'est lancée dans l'aventure, mais ce que j'aime, c'est qu'il est pas pareil son blogue. Elle renouvelle le style. Il a un petit « je ne sais quoi! »....
Faites-lui une petite visite!
Why not moi?
Faites-lui une petite visite!
Why not moi?
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
2
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
8/03/2013
Un petit billet du fond de l'été
Voilà plus d'un mois que je n'ai pas écris. De toute manière, vous étiez probablement en vacances ou bien occupées à vos projets estivaux. J'ai fait comme vous aussi. Je suis partie en voyage seule avec mes deux fils. J'ai choisi la facilité d'un tout-inclus et je ne le regrette pas. J'ai même réussi à me reposer. Ils ont été d'excellents petits voyageurs et très bientôt, je pourrai augmenter le niveau de difficulté des voyages.
Ce qui m'a le plus frappée pendant ce voyage, c'est à quel point mes fils ont réussi à avoir une influence positive sur moi. Pendant dix jours, j'ai vécu à leur rythme, à la seconde près, sans penser à hier ou à demain. Il y avait longtemps que je n'avais pas passé une aussi longue période en leur seule compagnie et c'est ce qui m'a le plus apaisée. J'en ai appris un peu plus sur le bonheur en les regardant jouer dans le sable. Si on se rapprochait de l'enfance, on serait peut-être plus heureux, moins anxieux, moins peureux. On se laisserait peut-être un peu plus d'espace pour vivre ce qu'on a à vivre au présent.
Comme je suis philosophe ce matin ;-)
Raphaël et Louis-Philippe en vacances, 2013 |
Comme je suis philosophe ce matin ;-)
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
2
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
6/18/2013
Un nouveau service pour trouver une garderie...en France
Un peu plus tôt cette semaine, j'ai reçu un courriel pour m'annoncer le premier prix décerné par l'association Maman travaille (fondé par Marlène Shiapa, celle qui a créé le blogue du même nom).
Le service lauréat s'appelle BBBook.fr
BBBook permet aux parents de réserver une place en garderie ou une « nounou » à domicile ou encore de réserver des services de garde d'urgence. Les entreprises peuvent même y réserver des places à l'intention de leurs employés.
Quelques stats tirées du site de BBBook. En France, il y a :
Une bonne idée je trouve... Semblable à Magarderie.com, mais plus développé. Quelqu'un se sent inspiré?
http://www.bbbook.fr/
Le service lauréat s'appelle BBBook.fr
BBBook permet aux parents de réserver une place en garderie ou une « nounou » à domicile ou encore de réserver des services de garde d'urgence. Les entreprises peuvent même y réserver des places à l'intention de leurs employés.
Quelques stats tirées du site de BBBook. En France, il y a :
- Plus de 2,4 millions enfants de moins 3 ans
- 60% des deux parents d’enfants de moins 3 ans travaillent
- Près de 300 000 places en crèche et 100 000 nouvelles places créées pour la période 2009 / 2012
- En 2011, 20% des fonds attribués aux CAF sont réservés au développement de crèches d'entreprise
- Il manque 400 000 places en crèche en France
Une bonne idée je trouve... Semblable à Magarderie.com, mais plus développé. Quelqu'un se sent inspiré?
http://www.bbbook.fr/
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
1
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
6/07/2013
Il y a toujours de l'espoir (et puis tant pis pour la performance à tout prix et les maths!)
En début d'année scolaire, j'ai été convoquée comme à l'habitude, au plan d'intervention pour mon fils aîné. Il amorçait alors sa troisième année. Nous étions en novembre ou décembre, je ne me souviens plus. Le ton était un peu alarmiste, de l'enseignante, surtout. Mon fils n'arrivait pas à se concentrer adéquatement, à suivre le groupe. Il avait de super notes en anglais et en arts plastiques, mais il n'arrivait pas à aligner ses idées lors des compositions écrites en français et il n'arrivait pas à résoudre les problèmes mathématiques.
Les mois ont passé. Deuxième et dernier plan d'intervention. Il s'est amélioré dans toutes ses matières, mais la résolution de problèmes mathématiques demeure...un problème! Il n'y arrive pas. Par contre, me dit l'orthopédagogue, il excelle aux échecs, une de ses activités préférées. Il a neuf ans et il est bon aux échecs. Hummm...
J'ai toujours été un échec sur deux pattes dans la résolution de problèmes mathématiques. En fait, tout ce qui touchait au domaine des mathématiques était obscur pour moi. Du primaire au secondaire, j'ai détesté les mathématiques et tout ce qui y ressemblait. C'est d'ailleurs un running gag dans la famille. J'étais l'artiste, la fille lettrée, la fille créative et passionnée. Et pourtant.
Aujourd'hui, je passe mon temps à régler des problèmes. C'est l'histoire de ma vie. Je règle des problèmes qui sont surtout humains, mais parfois, une logique mathématique pourrait s'y appliquer. Et parce que j'ai compris un jour l'utilité des chiffres et de la logique, j'en suis même aujourd'hui à faire des prévisions de revenus basés sur une logique d'affaires que je suis capable de comprendre et même d'inventer. Et sans vouloir me vanter, je suis assez précise. J'ai même souvent raison. Or ma force, dans la résolution de problème, c'est souvent de ne pas être logique. Je ne suis pas toujours logique, mais accommodante et réaliste, à la recherche du compromis gagnant. Je suis axée sur l'humain. Je suis gestionnaire.
That's my point. J'étais super poche en mathématiques, mais très bonnes dans les relations humaines et la recherche de solution. Est-ce que mon bulletin horrible de secondaire 4 en mathématiques m'a empêché de me tailler un avenir intéressant? Non. J'avais d'autres forces. Des forces moins reconnues dans le système d'éducation formel et qui pourtant me servent encore tous les jours. Quand l'enseignante est alarmée par le fait que mon fils n'arrive pas à résoudre des problèmes mathématiques, je ne suis pas au même diapason qu'elle. En fait, ce qui m'énerve, c'est que dans l'évaluation globale de l'élève, on ne tienne pas compte de ses autres forces. C'est un enfant sociable, qui sait communiquer, qui a plein d'amis, qui s'intéresse aux projets de recherche, est curieux, qui adore raconter des histoires. Il est même bon aux échecs. Il a en fait toutes les qualités d'un futur leader.
Je ne veux pas sous-estimer l'importance de la réussite académique, mais je pense que cette réussite est mal cadrée. Un enfant poche en maths n'est pas condamné à un avenir poche. Qu'on souhaite l'aider là où il est moins doué est très important, mais à mon sens, on a pas besoin d'être alarmiste.
En fait la question demeure. Sommes-nous si accrochés à la « performance à tout prix », qu'on oublie de voir au-delà des chiffres? Un enfant moyen à l'école est-il condamné à un avenir médiocre? Et à l'inverse, un enfant doué à l'école est-il forcément promis à un avenir prometteur? J'en doute.
La « performance à tout prix » est en fait un moyen de développer des êtres humains dans un moule conçu pour faire fitter des êtres humains dans un modèle déterminé par une armée de fonctionnaires. Mais qu'arrive-t-il quand l'être humain ne correspond pas à ce modèle, mais à un autre? Qu'arrive-t-il quand notre logique est plus créative que celle des autres? Le système en tient-il compte? Le système scolaire est-il capable de soutenir les enfants dont les forces ne correspondent pas à un modèle unidimensionnel?
Les mois ont passé. Deuxième et dernier plan d'intervention. Il s'est amélioré dans toutes ses matières, mais la résolution de problèmes mathématiques demeure...un problème! Il n'y arrive pas. Par contre, me dit l'orthopédagogue, il excelle aux échecs, une de ses activités préférées. Il a neuf ans et il est bon aux échecs. Hummm...
J'ai toujours été un échec sur deux pattes dans la résolution de problèmes mathématiques. En fait, tout ce qui touchait au domaine des mathématiques était obscur pour moi. Du primaire au secondaire, j'ai détesté les mathématiques et tout ce qui y ressemblait. C'est d'ailleurs un running gag dans la famille. J'étais l'artiste, la fille lettrée, la fille créative et passionnée. Et pourtant.
Aujourd'hui, je passe mon temps à régler des problèmes. C'est l'histoire de ma vie. Je règle des problèmes qui sont surtout humains, mais parfois, une logique mathématique pourrait s'y appliquer. Et parce que j'ai compris un jour l'utilité des chiffres et de la logique, j'en suis même aujourd'hui à faire des prévisions de revenus basés sur une logique d'affaires que je suis capable de comprendre et même d'inventer. Et sans vouloir me vanter, je suis assez précise. J'ai même souvent raison. Or ma force, dans la résolution de problème, c'est souvent de ne pas être logique. Je ne suis pas toujours logique, mais accommodante et réaliste, à la recherche du compromis gagnant. Je suis axée sur l'humain. Je suis gestionnaire.
That's my point. J'étais super poche en mathématiques, mais très bonnes dans les relations humaines et la recherche de solution. Est-ce que mon bulletin horrible de secondaire 4 en mathématiques m'a empêché de me tailler un avenir intéressant? Non. J'avais d'autres forces. Des forces moins reconnues dans le système d'éducation formel et qui pourtant me servent encore tous les jours. Quand l'enseignante est alarmée par le fait que mon fils n'arrive pas à résoudre des problèmes mathématiques, je ne suis pas au même diapason qu'elle. En fait, ce qui m'énerve, c'est que dans l'évaluation globale de l'élève, on ne tienne pas compte de ses autres forces. C'est un enfant sociable, qui sait communiquer, qui a plein d'amis, qui s'intéresse aux projets de recherche, est curieux, qui adore raconter des histoires. Il est même bon aux échecs. Il a en fait toutes les qualités d'un futur leader.
Je ne veux pas sous-estimer l'importance de la réussite académique, mais je pense que cette réussite est mal cadrée. Un enfant poche en maths n'est pas condamné à un avenir poche. Qu'on souhaite l'aider là où il est moins doué est très important, mais à mon sens, on a pas besoin d'être alarmiste.
En fait la question demeure. Sommes-nous si accrochés à la « performance à tout prix », qu'on oublie de voir au-delà des chiffres? Un enfant moyen à l'école est-il condamné à un avenir médiocre? Et à l'inverse, un enfant doué à l'école est-il forcément promis à un avenir prometteur? J'en doute.
La « performance à tout prix » est en fait un moyen de développer des êtres humains dans un moule conçu pour faire fitter des êtres humains dans un modèle déterminé par une armée de fonctionnaires. Mais qu'arrive-t-il quand l'être humain ne correspond pas à ce modèle, mais à un autre? Qu'arrive-t-il quand notre logique est plus créative que celle des autres? Le système en tient-il compte? Le système scolaire est-il capable de soutenir les enfants dont les forces ne correspondent pas à un modèle unidimensionnel?
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
4
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
5/16/2013
Avoir un enfant à 40 ans ....une entrevue avec Valérie Blais
J'ai eu mon deuxième à 40 ans et j'en suis très heureuse. Voici le témoignage de Valérie Blais, comédienne bien connue de chez-nous, sur la maternité à cet âge. Une belle entrevue avec André Pratte, La Presse.
Valérie Blais |
http://www.lapresse.ca/videos/actualites/201305/10/46-1-devenir-mere-a-40-ans.php/a94d30df35df49bfa9cadd12de765a22
J'ai eu mon premier enfant à trente-cinq ans pour les mêmes raisons qu'elle. J'avais envie aussi de stabiliser ma vie professionnelle avant de me donner dans la maternité. Je lui donne raison aussi quand elle dit que la quarantaine d'aujourd'hui n'est plus comme celle d'il y a trente ou quarante ans. Pour ma part, je ne suis pas très inquiète par la différence d'âge avec mes enfants car en fait, d'avoir des enfants quand on est jeune ne garantit en rien qu'on sera là longtemps. Mis à part la peur de demeurer fertile jusqu'à cet âge, je ne crois pas qu'on devrait être effrayées par l'idée d'avoir un enfant dans la quarantaine. Mon plus jeune aura quatre ans cet été et je suis entièrement comblée par mon choix de lui avoir donné la vie à quarante ans.
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
0
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
5/12/2013
La fête des mères...
Dans ma vie, j'ai pris la décision de donner naissance à des enfants. Cette décision a changé à jamais mon rôle ici bas.
Dans la maternité, on peut être bonne ou mauvaise. En fait, les contours du « bon » et du « mauvais » sont plutôt subjectifs et au final, seuls nos enfants peuvent vraiment juger de nos compétences, même si eux aussi, ne peuvent être complètement être objectifs sur la question.
La maternité nous donne-t-elle droit à un piédestal? J'entends souvent des amis sans enfants me répéter en coeur « Mais comment fais-tu pour tout faire? Je n'y arriverais jamais ». Vous savez, chers amis-sans-enfants, vous y arriveriez aussi si vous y étiez confrontés. D'ailleurs, quand je vous regarde aller à prendre soin de vos parents vieillissants et malades, je me pose la même question. Comment faites-vous? Vous me répondrez sans doute quelque chose d'aussi plate que « ben, j'me pose pas la question, ça va de soi ». Et bien même chose pour moi. Probablement la même chose pour la plupart des parents de la terre. Ca va de soi. S'occuper de sa famille, des plus jeunes au plus vieux, ça va de soi. En fait, ça devrait.
Oui, c'est pas toujours facile. En tant que mère, je manque de sommeil, de divertissement, de compagnie parfois. Je travaille trop, je ne fais pas assez de sports, je bois peut-être trop de vin. Je m'oublie souvent même si tous les magazines féminins et les gourous de la psycho-pop me disent de m'occuper de moi. Je m'occupe de mes petits et j'ajuste ma vie en fonction d'eux. Ce sera ainsi jusqu'à ce qu'ils soient prêts à vivre hors du nid, même si je dois faire quelques compromis ici et là. Même si je ne suis pas certaine du résultat. À la fin de l'histoire, qu'est-ce que ça aura donné? Le résultat n'est pas garanti. Peut-être m'aimeront-ils et nous aurons une super relation, peut-être me trouveront-ils complètement débile et me renieront. Avoir des enfants n'est pas une fin en soi. C'est une destination incertaine. Ce sont des vies que nous accompagnons et qui ne nous appartiennent pas.
C'est un privilège que de donner naissance ou d'accompagner de petites vies au-delà des liens du sang. Aujourd'hui, j'ai célébré le plaisir de passer une journée entourée de mes enfants et de ma superbe nièce. Je n'avais besoin de rien d'autre. C'était ça mon cadeau, ma récompense.
Bonne fête des mères à vous toutes ;-)
La maternité nous donne-t-elle droit à un piédestal? J'entends souvent des amis sans enfants me répéter en coeur « Mais comment fais-tu pour tout faire? Je n'y arriverais jamais ». Vous savez, chers amis-sans-enfants, vous y arriveriez aussi si vous y étiez confrontés. D'ailleurs, quand je vous regarde aller à prendre soin de vos parents vieillissants et malades, je me pose la même question. Comment faites-vous? Vous me répondrez sans doute quelque chose d'aussi plate que « ben, j'me pose pas la question, ça va de soi ». Et bien même chose pour moi. Probablement la même chose pour la plupart des parents de la terre. Ca va de soi. S'occuper de sa famille, des plus jeunes au plus vieux, ça va de soi. En fait, ça devrait.
Oui, c'est pas toujours facile. En tant que mère, je manque de sommeil, de divertissement, de compagnie parfois. Je travaille trop, je ne fais pas assez de sports, je bois peut-être trop de vin. Je m'oublie souvent même si tous les magazines féminins et les gourous de la psycho-pop me disent de m'occuper de moi. Je m'occupe de mes petits et j'ajuste ma vie en fonction d'eux. Ce sera ainsi jusqu'à ce qu'ils soient prêts à vivre hors du nid, même si je dois faire quelques compromis ici et là. Même si je ne suis pas certaine du résultat. À la fin de l'histoire, qu'est-ce que ça aura donné? Le résultat n'est pas garanti. Peut-être m'aimeront-ils et nous aurons une super relation, peut-être me trouveront-ils complètement débile et me renieront. Avoir des enfants n'est pas une fin en soi. C'est une destination incertaine. Ce sont des vies que nous accompagnons et qui ne nous appartiennent pas.
C'est un privilège que de donner naissance ou d'accompagner de petites vies au-delà des liens du sang. Aujourd'hui, j'ai célébré le plaisir de passer une journée entourée de mes enfants et de ma superbe nièce. Je n'avais besoin de rien d'autre. C'était ça mon cadeau, ma récompense.
Bonne fête des mères à vous toutes ;-)
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
2
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
4/21/2013
La classe des hirondelles
Avril est le mois de l'autisme et il tire à sa fin.
La semaine dernière, j'ai rencontré le personnel de la commission scolaire puisque mon fils aura accès à un programme de prématernelle pour les enfants autistes. Cette classe vise à les préparer au programme régulier de maternelle. En septembre, mon petit garçon intégrera ce groupe à raison de cinq demi-journées par semaine. Le transport scolaire entre le CPE et l'école sera également fourni.
Et puis après, ai-je demandé, ira-t-il à la maternelle régulière? Probablement que oui. Et si jamais ça ne fonctionne pas, il pourra aller dans une « classe TED », me dit la dame.
Une « classe TED » ?
Dans le jargon scolaire, les groupes spécialisés pour enfants autistes et ceux qui ont d'autres troubles du développement, s'appellent des « classes TED ». TED étant l'acronyme pour « Trouble envahissant du développement ».
À mes oreilles, une « classe TED », ça sonne comme une maladie, comme une anomalie indélébile, comme une étiquette impossible à décoller.
Pourquoi ne pas donner un nom plus neutre à ces classes? Un nom qui n'évoque rien, qui ne suggère pas une différence plus grande que la réalité.
ll y aurait le groupe des mésanges, celui des hibous, celui des goélands et le groupe des hirondelles. La classe des hirondelles serait celle de mon fils. Il y recevrait tout l'encadrement dont il a besoin, mais il ne serait pas catalogué, catégorisé, mis à part. Et quand le personnel scolaire s'adresserait aux parents, il pourrait simplement désigner cette classe comme étant adaptée. Point.
Je n'aime pas ça, une « classe TED ».
Je vous laisse avec un superbe document réalisé il y a quelques années par le CECOM de l'hôpital Rivière-des-Prairies. Intitulé « L'autisme, vu de l'intérieur », cette série vidéo donne la parole à des autistes devenus adultes qui ont accepté de décrire différentes facettes de leur réalité.
La semaine dernière, j'ai rencontré le personnel de la commission scolaire puisque mon fils aura accès à un programme de prématernelle pour les enfants autistes. Cette classe vise à les préparer au programme régulier de maternelle. En septembre, mon petit garçon intégrera ce groupe à raison de cinq demi-journées par semaine. Le transport scolaire entre le CPE et l'école sera également fourni.
Et puis après, ai-je demandé, ira-t-il à la maternelle régulière? Probablement que oui. Et si jamais ça ne fonctionne pas, il pourra aller dans une « classe TED », me dit la dame.
Une « classe TED » ?
Dans le jargon scolaire, les groupes spécialisés pour enfants autistes et ceux qui ont d'autres troubles du développement, s'appellent des « classes TED ». TED étant l'acronyme pour « Trouble envahissant du développement ».
À mes oreilles, une « classe TED », ça sonne comme une maladie, comme une anomalie indélébile, comme une étiquette impossible à décoller.
Pourquoi ne pas donner un nom plus neutre à ces classes? Un nom qui n'évoque rien, qui ne suggère pas une différence plus grande que la réalité.
ll y aurait le groupe des mésanges, celui des hibous, celui des goélands et le groupe des hirondelles. La classe des hirondelles serait celle de mon fils. Il y recevrait tout l'encadrement dont il a besoin, mais il ne serait pas catalogué, catégorisé, mis à part. Et quand le personnel scolaire s'adresserait aux parents, il pourrait simplement désigner cette classe comme étant adaptée. Point.
Je n'aime pas ça, une « classe TED ».
Je vous laisse avec un superbe document réalisé il y a quelques années par le CECOM de l'hôpital Rivière-des-Prairies. Intitulé « L'autisme, vu de l'intérieur », cette série vidéo donne la parole à des autistes devenus adultes qui ont accepté de décrire différentes facettes de leur réalité.
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
1
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
,
Trouble du spectre de l'autisme
4/17/2013
Frapper fort pour faire comprendre le message...
Le printemps arrive et vos ados et jeunes adultes commencent à sortir. L'ami de l'ami a une voiture et samedi soir, votre fils ou votre fille pourrait prendre place dans le «char» de l'ami de l'ami qui a peut-être pris un verre de trop.
C'est la hantise de tous les parents. Depuis mon adolescence, la SAAQ diffuse chaque année des publicités toujours plus explicites pour nous rappeler - ainsi qu'à nos jeunes - que boire et conduire n'est pas une bonne idée. Au fil des ans, les décès causés par l'alcool au volant au Québec ont diminué. De 1979 à 2010, les décès de la route associés à l'alcool au volant sont passé de 800 à 165 par année. Le message commence peut-être à passer.
Mais au Mexique, semble-t-il que le message ne soit pas tout à fait entendu. Un organisme dont l'objectif est de restreindre la consommation d'alcool chez les mineurs a publié YouTube une publicité qui ne peut être plus directe. Si le message ne passe pas, je me demande bien ce que ça prendra. Coeurs sensibles vous abstenir. Vous pourriez être traumatisés.
C'est la hantise de tous les parents. Depuis mon adolescence, la SAAQ diffuse chaque année des publicités toujours plus explicites pour nous rappeler - ainsi qu'à nos jeunes - que boire et conduire n'est pas une bonne idée. Au fil des ans, les décès causés par l'alcool au volant au Québec ont diminué. De 1979 à 2010, les décès de la route associés à l'alcool au volant sont passé de 800 à 165 par année. Le message commence peut-être à passer.
Mais au Mexique, semble-t-il que le message ne soit pas tout à fait entendu. Un organisme dont l'objectif est de restreindre la consommation d'alcool chez les mineurs a publié YouTube une publicité qui ne peut être plus directe. Si le message ne passe pas, je me demande bien ce que ça prendra. Coeurs sensibles vous abstenir. Vous pourriez être traumatisés.
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
0
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
,
La mère découvre
3/29/2013
Le parent conjugué à l'imparfait
Mars a été un mois de fou. Dans le passé, c'était le mois qui me paraissait le plus long dans l'année. Cette année, je n'ai rien vu. Avril est déjà là, avec les oies blanches et les canards qui croisent le ciel pour nous dire que le printemps arrive pour vrai.
Une réflexion a pourtant retenu mon attention ce mois-ci et c'est celle de Julie dans le blogue Joyeuses catastrophes. Son billet, intitulé 10 choses que les profs ne disent pas, m'a inspiré un grand malaise. Cette enseignante a bien des choses à nous reprocher, à nous, les parents.
Au-delà du propos, le ton est agressant. Agressant, car on sent bien que le reproche est généralisé, manque de nuance. En fait, c'est à se demander si cette enseignante - elle-même mère de trois enfants - se croit plus parfaite que nous tous. Je présume qu'elle me répondrait que non, mais dans sa façon de dire les choses, on se sent bien plus qu'imparfaits dans son regard.
Néanmoins, elle a raison sur de nombreux points. Oui, nous travaillons trop, oui, on se chicane devant nos enfants, oui, on pense que nos enfants sont uniques, merveilleux et parfois irréprochables, oui on s'offusque parfois de se faire dire que nos rejetons sont moins parfaits qu'on les avait imaginés, oui peut-être que nous ne les encourageons pas toujours assez, peut-être ont-ils besoins de passer plus de temps avec nous (et pas juste avec maman, en passant), oui nous sommes parfois - souvent peut-être - inconstants et incohérents, et oui, ça m'énerve quand je trouve des fautes d'orthographe dans le matériel pédagogique de mon enfant (nous sommes toutes des reines du multitasking en passant. Ce n'est pas réservé aux enseignantes).
Sommes-nous de si mauvais parents pour autant? Peut-être. Peut-être pas. En fait, ce qui manque dans le billet de Julie, c'est un peu de perspective. De toutes les époques, il y a eu de mauvais parents. Il y a eu et il y aura toujours des parents narcissiques, égocentriques, violents, négligents, inattentifs aux besoins de leurs enfants et même carrément irresponsables et stupides. Ça, c'est inévitable et très triste, car n'importe quel tata peut se reproduire. Mais au-delà de ça, il y a le parent ordinaire.
Le parent ordinaire est le parent que je suis, que vous êtes sans doute aussi. Un parent qui apprend à devenir parent depuis le jour de la conception. Un parent qui se trompe, un parent qui aime parfois trop, parfois pas assez, qui aime mal aussi, des fois. Si enseigner n'est pas un métier facile - et mon admiration est sans borne pour les nombreux profs qui se démènent sans compter - il n'en demeure pas moins qu'être parent ne l'est pas non plus, ne l'a jamais été, d'ailleurs.
Quand notre rejeton fréquente l'école, on doit s'adapter à cette réalité. Tout à coup, ce beau poupon qu'on a porté, qu'on a admiré, qu'on a cajolé, devient un petit bonhomme ou une petite bonnefemme qui doit à son tour se mesurer au système. En tant que mère, je dois prendre conscience que mon enfant a des difficultés, qu'il n'écoute pas toujours les consignes, qu'il se révolte aussi parfois parce qu'il trouve le système trop rigide ou tout simplement parce qu'il ne comprend pas encore tout à fait pourquoi il doit aller à l'école. Et si parfois je me sens toute croche en ressortant d'une rencontre avec un enseignant, c'est que je le sens le ton du reproche. Dans votre tête, l'équation est simple : si mon enfant a des difficultés, s'il est rebelle, s'il ne comprend pas son problème de math, c'est de ma faute à moi, le parent.
Beaucoup plus facile de blâmer que d'essayer de voir au-delà. Pourtant, de mauvais profs, ça existe encore et il y en aura toujours. Certes, on respecte les bons, les dévoués, ceux qui ont la vocation. Mais comme ailleurs, il y a des profs qui sont mauvais, et ce sont ceux qui souvent se croient irréprochables. Nos enfants sont aussi des êtres à part entière. On pourrait être des parents parfaits et nos enfants pourraient quand même être imparfaits. Je fais de mon mieux, mais je ne serai jamais parfaite, mon enfant non plus. Quand mon fils me dit qu'il a envie de passer plus de temps avec moi, je l'écoute. On se parle, on échange, on partage. Des fois, on se chicane parce que je dis non. Des fois il me met hors de moi parce qu'il s'obstine, mais on s'aime même si on est profondément imparfaits. Nous savons aussi que les profs ne sont pas parfaits et pourtant, on les aime pareil...Plus important encore, je dis à mon fils qu'il va à l'école pour lui-même et non pour moi ou pour le prof. Ma job de parent, c'est de responsabiliser mon fils. Que je sois une bonne mère ou pas, que ses profs soient bons ou poches, c'est son avenir qu'il apprend à diriger.
Quand on dit qu'il faut tout un village pour élever un enfant, ceci ne signifie pas qu'on souhaite se déresponsabiliser comme parent. À mes yeux, ça signifie plutôt qu'on doit faire équipe - parents, éducatrices, enseignants, médecins, psychologues, travailleurs sociaux, etc. - pour aider nos enfants à devenir des adultes heureux et épanouis. En fait, ça va même plus loin. On doit faire équipe avec nos enfants, pas seulement entre nous. Et quand on est tous dans la même équipe, on ne se tire pas dessus.
Joyeuses catastrophes |
Néanmoins, elle a raison sur de nombreux points. Oui, nous travaillons trop, oui, on se chicane devant nos enfants, oui, on pense que nos enfants sont uniques, merveilleux et parfois irréprochables, oui on s'offusque parfois de se faire dire que nos rejetons sont moins parfaits qu'on les avait imaginés, oui peut-être que nous ne les encourageons pas toujours assez, peut-être ont-ils besoins de passer plus de temps avec nous (et pas juste avec maman, en passant), oui nous sommes parfois - souvent peut-être - inconstants et incohérents, et oui, ça m'énerve quand je trouve des fautes d'orthographe dans le matériel pédagogique de mon enfant (nous sommes toutes des reines du multitasking en passant. Ce n'est pas réservé aux enseignantes).
Sommes-nous de si mauvais parents pour autant? Peut-être. Peut-être pas. En fait, ce qui manque dans le billet de Julie, c'est un peu de perspective. De toutes les époques, il y a eu de mauvais parents. Il y a eu et il y aura toujours des parents narcissiques, égocentriques, violents, négligents, inattentifs aux besoins de leurs enfants et même carrément irresponsables et stupides. Ça, c'est inévitable et très triste, car n'importe quel tata peut se reproduire. Mais au-delà de ça, il y a le parent ordinaire.
Le parent ordinaire est le parent que je suis, que vous êtes sans doute aussi. Un parent qui apprend à devenir parent depuis le jour de la conception. Un parent qui se trompe, un parent qui aime parfois trop, parfois pas assez, qui aime mal aussi, des fois. Si enseigner n'est pas un métier facile - et mon admiration est sans borne pour les nombreux profs qui se démènent sans compter - il n'en demeure pas moins qu'être parent ne l'est pas non plus, ne l'a jamais été, d'ailleurs.
Quand notre rejeton fréquente l'école, on doit s'adapter à cette réalité. Tout à coup, ce beau poupon qu'on a porté, qu'on a admiré, qu'on a cajolé, devient un petit bonhomme ou une petite bonnefemme qui doit à son tour se mesurer au système. En tant que mère, je dois prendre conscience que mon enfant a des difficultés, qu'il n'écoute pas toujours les consignes, qu'il se révolte aussi parfois parce qu'il trouve le système trop rigide ou tout simplement parce qu'il ne comprend pas encore tout à fait pourquoi il doit aller à l'école. Et si parfois je me sens toute croche en ressortant d'une rencontre avec un enseignant, c'est que je le sens le ton du reproche. Dans votre tête, l'équation est simple : si mon enfant a des difficultés, s'il est rebelle, s'il ne comprend pas son problème de math, c'est de ma faute à moi, le parent.
Beaucoup plus facile de blâmer que d'essayer de voir au-delà. Pourtant, de mauvais profs, ça existe encore et il y en aura toujours. Certes, on respecte les bons, les dévoués, ceux qui ont la vocation. Mais comme ailleurs, il y a des profs qui sont mauvais, et ce sont ceux qui souvent se croient irréprochables. Nos enfants sont aussi des êtres à part entière. On pourrait être des parents parfaits et nos enfants pourraient quand même être imparfaits. Je fais de mon mieux, mais je ne serai jamais parfaite, mon enfant non plus. Quand mon fils me dit qu'il a envie de passer plus de temps avec moi, je l'écoute. On se parle, on échange, on partage. Des fois, on se chicane parce que je dis non. Des fois il me met hors de moi parce qu'il s'obstine, mais on s'aime même si on est profondément imparfaits. Nous savons aussi que les profs ne sont pas parfaits et pourtant, on les aime pareil...Plus important encore, je dis à mon fils qu'il va à l'école pour lui-même et non pour moi ou pour le prof. Ma job de parent, c'est de responsabiliser mon fils. Que je sois une bonne mère ou pas, que ses profs soient bons ou poches, c'est son avenir qu'il apprend à diriger.
Quand on dit qu'il faut tout un village pour élever un enfant, ceci ne signifie pas qu'on souhaite se déresponsabiliser comme parent. À mes yeux, ça signifie plutôt qu'on doit faire équipe - parents, éducatrices, enseignants, médecins, psychologues, travailleurs sociaux, etc. - pour aider nos enfants à devenir des adultes heureux et épanouis. En fait, ça va même plus loin. On doit faire équipe avec nos enfants, pas seulement entre nous. Et quand on est tous dans la même équipe, on ne se tire pas dessus.
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
5
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
,
La mère dans tous ses états
3/08/2013
Femme et mère
Avant d'être mère, j'étais femme. Et pourtant, depuis que je suis mère, j'oublie parfois que je suis femme. J'oublie, temporairement, subtilement, sournoisement. J'oublie que je suis femme quand je suis bousculée par l'horloge et que je me prive d'un peu de temps pour moi. Ma mémoire flanche quand la fatigue m’envahit et que l'énergie manque pour me rappeler que j'ai le droit de répondre à tous mes besoins qui jadis furent identifiés dans la pyramide d'un certain monsieur Maslow. J'oublie que je suis femme quand je fais passer les besoins de tous les autres avant les miens.
J'oublie que je suis femme quand je me demande si j'ai le droit de tout avoir. Quand subtilement, je crois pour quelques instants un certain discours qui me culpabilise de vouloir être à la fois femme et mère. Je m'oublie cruellement quand pour une fraction de seconde, j'ai bêtement l'impression qu'il existe une faille entre mon état original et celle que je suis devenue. Bien involontairement, je me fais violence, ainsi qu'à toutes les autres, quand j'oublie de réconcilier la femme et la mère en moi.
La mère que je suis devenue malmène parfois la femme que j'ai pourtant toujours été, sans trop réaliser consciemment que ces deux états forment pourtant un tout. La mère en moi cherche à prendre le dessus sur la femme qui cherche à répondre à ses aspirations, à ses besoins. Et pourtant, la femme que j'ai toujours été ne peut que rendre plus épanouie la mère que je suis devenue. La ligne n'est pas toujours droite entre la femme et la mère. Son tracé zigzague encore entre les désirs de l'une et les besoins de l'autre. Inconsciemment, un combat intérieur subsiste, même s'il n'a pas sa raison d'être.
Des générations de femmes avant la mienne, avant la vôtre, ont pensé qu'en devenant mères, elles devaient abandonner la femme qu'elles avaient toujours été. Certaines ont pleuré, se sont cherchées, se sont perdues dans leur désarroi, simplement parce que dans les faits, il était impossible de séparer ces deux états. Et pourtant, c'était leur réalité. Elles étaient déchirées par la faille qui les éloignait d'elles-mêmes et ne pouvaient atteindre le sentiment de complétude face à leur propre identité.
Si j'oublie parfois que je suis femme, c'est parce que des milliers d'années de conditionnement en ce sens ne m'ont pas épargnée, malgré tout mon cheminement, tous mes apprentissages. Fort heureusement, la femme que je suis, et que j'ai toujours été, réclame continuellement à la mère que je suis devenue de faire équipe, même si ce n'est pas toujours facile. Mon plus grand défi est de cultiver l'équilibre entre la femme et la mère qui m'habitent, car je ne suis qu'une seule et unique personne. Je le fais pour moi, pour mes enfants, pour toutes les autres...
Bonne fête à vous toutes!
La mère que je suis devenue malmène parfois la femme que j'ai pourtant toujours été, sans trop réaliser consciemment que ces deux états forment pourtant un tout. La mère en moi cherche à prendre le dessus sur la femme qui cherche à répondre à ses aspirations, à ses besoins. Et pourtant, la femme que j'ai toujours été ne peut que rendre plus épanouie la mère que je suis devenue. La ligne n'est pas toujours droite entre la femme et la mère. Son tracé zigzague encore entre les désirs de l'une et les besoins de l'autre. Inconsciemment, un combat intérieur subsiste, même s'il n'a pas sa raison d'être.
Des générations de femmes avant la mienne, avant la vôtre, ont pensé qu'en devenant mères, elles devaient abandonner la femme qu'elles avaient toujours été. Certaines ont pleuré, se sont cherchées, se sont perdues dans leur désarroi, simplement parce que dans les faits, il était impossible de séparer ces deux états. Et pourtant, c'était leur réalité. Elles étaient déchirées par la faille qui les éloignait d'elles-mêmes et ne pouvaient atteindre le sentiment de complétude face à leur propre identité.
Si j'oublie parfois que je suis femme, c'est parce que des milliers d'années de conditionnement en ce sens ne m'ont pas épargnée, malgré tout mon cheminement, tous mes apprentissages. Fort heureusement, la femme que je suis, et que j'ai toujours été, réclame continuellement à la mère que je suis devenue de faire équipe, même si ce n'est pas toujours facile. Mon plus grand défi est de cultiver l'équilibre entre la femme et la mère qui m'habitent, car je ne suis qu'une seule et unique personne. Je le fais pour moi, pour mes enfants, pour toutes les autres...
Bonne fête à vous toutes!
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
2
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
,
La mère réfléchit
2/15/2013
La différence
On ne sait trop pourquoi, mais à chaque tournant de notre vie, on trouve toujours des gens pour nous inspirer. C'est ce qui m'est arrivé cette semaine quand j'ai revu une grande amie de l'université.
Elle aussi, elle a un enfant « différent ». Comme moi, elle haït ça qu'on le désigne ainsi.
Nos enfants sont tous différents. En tant qu'adultes, nous sommes tous différents aussi, mais l'être humain aime ça créer des petites cases, des catégories, des exceptions. On aime ça catégoriser les gens, leur mettre des étiquettes sur le front : blancs, noirs, jaunes, rouges, végétariens, homos, riches, pauvres, déficients, TSA, TED, whatever fits. C'est rassurant, de croire qu'on fait partie de la norme, mais de quelle norme au juste? Nous sommes tous des êtres uniques. La seule norme qui existe est l'humanité.
Tout être humain a des besoins d'être humain. Qu'il lui manque un bras, deux jambes, la moitié d'un chromosome ou qu'une partie de son cerveau se développe différemment, qu'il préfère le broccoli au steak ou qu'il soit attiré vers ses semblables, qu'il soit d'une couleur ou d'une culture en particulier, il demeure un être humain. Pour s'épanouir, l'être humain a besoin d'amour, de reconnaissance, d'attention, de respect. Il a besoin de savoir qu'on l'aime comme il est, avec ses sentiments, ses forces, ses faiblesses. That's all! Et dans cette perspective, il n'est pas différent des autres. C'est bien pratique de catégoriser nos enfants afin de recevoir une subvention spéciale pour handicapés, mais c'est triste de savoir que l'humanité toute entière voit d'abord les différences plutôt que les points communs.
Mon enfant a peut-être un diagnostic du Trouble du spectre de l'autisme (TSA pour les intimes), mais le vôtre a peut-être autre chose. Il a peut-être les pieds ou les dents croches, un souffle au coeur, une maladie dégénérative, un penchant pour le broccoli, un trouble du comportement, une dyspraxie, une dysphasie, un trouble d'apprentissage ou God knows what. C'est une caractéristique parmi tant d'autres. Quand je regarde mon fils, je vois d'abord un petit garçon souriant, heureux, qui aime la musique, adore les Angry Birds, les camions, les petits bonhommes à la télé, qui déteste le poulet mais qui aime le poisson et surtout, qui a besoin que son père, sa mère et tous ceux qui l'entourent reconnaissent tout son potentiel en tant qu'être humain. Mon fils a peut-être un TSA, mais il est un million d'autres choses en plus. Et en ce sens, il n'est pas différent de tous les autres enfants. Certes, on doit lui donner l'aide adéquate dont il a besoin pour s'épanouir, mais en quoi ceci le rend-t-il différent des autres? Nos enfants ont tous besoin d'aide pour s'épanouir. Et cette aide doit être adaptée à leurs besoins.
Mon enfant est différent du vôtre, mais le vôtre est différent du prochain. Quand vous croiserez un parent avec un enfant « différent », commencez d'abord par vous dire que c'est un parent avec un enfant. Point à la ligne. La « différence », c'est vous qui la portez dans votre regard, dans vos questions maladroites, dans vos sous-entendus, dans votre malaise à tolérer cette fameuse différence. Quand on est parent, tout ce qui importe, c'est le bonheur de notre enfant. Et en ce qui me concerne, la singularité de mon fils ne se trouve pas dans son diagnostic. C'est plutôt sa petite personne dans son ensemble qui le distingue de tous les autres. Et je sais aussi qu'il fera une différence dans les vie des autres. Et ça, je vais toujours le glorifier.
Amen.
Ps : Marie-France, il est pour toi ce billet.
Elle aussi, elle a un enfant « différent ». Comme moi, elle haït ça qu'on le désigne ainsi.
Nos enfants sont tous différents. En tant qu'adultes, nous sommes tous différents aussi, mais l'être humain aime ça créer des petites cases, des catégories, des exceptions. On aime ça catégoriser les gens, leur mettre des étiquettes sur le front : blancs, noirs, jaunes, rouges, végétariens, homos, riches, pauvres, déficients, TSA, TED, whatever fits. C'est rassurant, de croire qu'on fait partie de la norme, mais de quelle norme au juste? Nous sommes tous des êtres uniques. La seule norme qui existe est l'humanité.
Tout être humain a des besoins d'être humain. Qu'il lui manque un bras, deux jambes, la moitié d'un chromosome ou qu'une partie de son cerveau se développe différemment, qu'il préfère le broccoli au steak ou qu'il soit attiré vers ses semblables, qu'il soit d'une couleur ou d'une culture en particulier, il demeure un être humain. Pour s'épanouir, l'être humain a besoin d'amour, de reconnaissance, d'attention, de respect. Il a besoin de savoir qu'on l'aime comme il est, avec ses sentiments, ses forces, ses faiblesses. That's all! Et dans cette perspective, il n'est pas différent des autres. C'est bien pratique de catégoriser nos enfants afin de recevoir une subvention spéciale pour handicapés, mais c'est triste de savoir que l'humanité toute entière voit d'abord les différences plutôt que les points communs.
Mon enfant a peut-être un diagnostic du Trouble du spectre de l'autisme (TSA pour les intimes), mais le vôtre a peut-être autre chose. Il a peut-être les pieds ou les dents croches, un souffle au coeur, une maladie dégénérative, un penchant pour le broccoli, un trouble du comportement, une dyspraxie, une dysphasie, un trouble d'apprentissage ou God knows what. C'est une caractéristique parmi tant d'autres. Quand je regarde mon fils, je vois d'abord un petit garçon souriant, heureux, qui aime la musique, adore les Angry Birds, les camions, les petits bonhommes à la télé, qui déteste le poulet mais qui aime le poisson et surtout, qui a besoin que son père, sa mère et tous ceux qui l'entourent reconnaissent tout son potentiel en tant qu'être humain. Mon fils a peut-être un TSA, mais il est un million d'autres choses en plus. Et en ce sens, il n'est pas différent de tous les autres enfants. Certes, on doit lui donner l'aide adéquate dont il a besoin pour s'épanouir, mais en quoi ceci le rend-t-il différent des autres? Nos enfants ont tous besoin d'aide pour s'épanouir. Et cette aide doit être adaptée à leurs besoins.
Mon enfant est différent du vôtre, mais le vôtre est différent du prochain. Quand vous croiserez un parent avec un enfant « différent », commencez d'abord par vous dire que c'est un parent avec un enfant. Point à la ligne. La « différence », c'est vous qui la portez dans votre regard, dans vos questions maladroites, dans vos sous-entendus, dans votre malaise à tolérer cette fameuse différence. Quand on est parent, tout ce qui importe, c'est le bonheur de notre enfant. Et en ce qui me concerne, la singularité de mon fils ne se trouve pas dans son diagnostic. C'est plutôt sa petite personne dans son ensemble qui le distingue de tous les autres. Et je sais aussi qu'il fera une différence dans les vie des autres. Et ça, je vais toujours le glorifier.
Amen.
Ps : Marie-France, il est pour toi ce billet.
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
4
Dites ce que vous pensez!
2/10/2013
Dormez bien et tout ira mieux!
Ce que j'ai retenu de son discours n'était pas en lien avec les médias numériques, mais plutôt avec la nécessité de bien dormir. Selon Arianna, on court à notre perte lorsqu'on néglige le sommeil. La fatigue qui s'en suit nous rend irritables, plus sensibles au stress et contribue inévitablement à un jugement moins sûr lorsqu'on doit prendre des décisions. Elle a d'ailleurs fait un discours fort remarqué sur ce sujet lors des conférences TED en 2011.
Selon le site Psycho Média, les gens dormaient en moyenne 9 heures par nuit en 1910. Dans les années 1960, la durée du sommeil a baissé à 8 heures et en 1975, à 7,5 heures. En 2005, la durée moyenne du sommeil d'un Nord-Américain avait chuté à 6,8 heures. Aujourd'hui, environ le quart de la population souffrirait d'un manque de sommeil chronique. Selon une étude récente menée en Grande-Bretagne, le mois de février est plus difficile pour le sommeil. Ceci expliquerait le manque d'énergie que nous ressentons vers la fin de l'hiver.
Les conséquences d'un manque de sommeil chronique sont graves. Selon le site WebMed, une encyclopédie médicale américaine, une carence du sommeil peut notamment vous rendre plus sensibles aux accidents, diminuer votre désir sexuel, vous rendre plus sensibles à la dépression et à plusieurs problèmes de santé tels que le diabète et les maladies cardio-vasculaires. Le manque de sommeil peut également vous faire gagner du poids. N'oublions pas que le sommeil est une composante très complexe de notre vie.
Quand on a une famille, le manque de sommeil est fréquent. Parfois, ce sont les petits qui nous réveillent au beau milieu de la nuit, parfois ce sont nos soucis qui nous tiennent éveillés beaucoup trop tard en soirée. J'ai remarqué que je tombe facilement dans les bras de Morphée lorsque je couche les enfants. Je m'endors souvent avec l'un deux pour me réveiller vers 21h30 sans avoir terminé mes tâches quotidiennes. Une chose en entraîne une autre et je ne suis pas couchée avant 23h00, ce qui est beaucoup trop tard quand on doit recommencer le lendemain à 5h30 ou 6h00.
Faisons-nous plaisir, et dormons!
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
0
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
,
La mère s'informe
2/05/2013
Madame Chose : un blogue d'histoires de bonnes femmes
Un petit billet pressé en ce milieu de semaine.
Ça fait des semaines que je lis Madame chose et qu'elle me fait rire aux larmes. C'est de la fiction qui a tellement l'air vraie (ça s'accorde avec fiction?). Chapeau à son auteure - Geneviève Pettersen - qui, avec ses statuts Facebook complètement hilarants m'a entièrement accrochée. Oui, c'est elle qui chaque jour nous donne un conseil précieux tel que celui d'aujourd'hui : « Conseil du jour : la jeune femme moderne devrait s'exiler sur une plage et s’enivrer le matin ». J'l'adore!
Cette fille a vraiment le sens de la formule. Si c'était un samedi, je vous en parlerais plus longuement, mais puisque c'est mardi et que j'ai un million de choses à faire, je vous laisse la découvrir. Vous m'en donnerez des nouvelles....Ah oui, et je ne suis pas payée ni récompensée pour vous parler de cette découverte. Ça vient du fond du coeur ;-)
Ça fait des semaines que je lis Madame chose et qu'elle me fait rire aux larmes. C'est de la fiction qui a tellement l'air vraie (ça s'accorde avec fiction?). Chapeau à son auteure - Geneviève Pettersen - qui, avec ses statuts Facebook complètement hilarants m'a entièrement accrochée. Oui, c'est elle qui chaque jour nous donne un conseil précieux tel que celui d'aujourd'hui : « Conseil du jour : la jeune femme moderne devrait s'exiler sur une plage et s’enivrer le matin ». J'l'adore!
Cette fille a vraiment le sens de la formule. Si c'était un samedi, je vous en parlerais plus longuement, mais puisque c'est mardi et que j'ai un million de choses à faire, je vous laisse la découvrir. Vous m'en donnerez des nouvelles....Ah oui, et je ne suis pas payée ni récompensée pour vous parler de cette découverte. Ça vient du fond du coeur ;-)
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
0
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
2/02/2013
Blues hivernal et semaine nationale de prévention du suicide
Ma semaine a commencé de travers lorsque lundi j'ai oublié que mon aîné avait une sortie aux glissades de Eastman. Au lieu de lui mettre un sandwich dans son lunch, je lui ai préparé un repas à réchauffer au micro-ondes. Et pour ajouter au désarroi du directeur du service de garde - qui m'a fait sentir ben désorganisée - j'ai même oublié une deuxième paire de mitaines pour le périple. Je me sentais tellement poche. Heureusement, vous m'avez bien fait rigolé en partageant vos propres histoires de lunchs oubliés...
Je vous raconte cette anecdote parce qu'elle est arrivée à un moment où j'ai une grosse baisse d'énergie. Je suis fatiguée et je ne suis pas entièrement moi-même. J'oublie des choses importantes et j'obsède sur d'autres qui le sont beaucoup moins. M'organiser adéquatement exige de moi un effort alors que ça me vient naturellement en d'autres temps. C'est une accumulation des événements de la dernière année, d'un million de tracas, de peines grandes et moins grandes qui culminent dans mon système en ce creux hivernal. Par expérience, je sais que ces petits signaux doivent être pris au sérieux et que je dois m'occuper de mon bien-être en priorité, pour éviter que ça dégénère.
Cela dit, en cette semaine nationale de prévention du suicide qui commence demain, je pense qu'il est important de parler de ces signaux d'alarme. On ne se suicide pas parce qu'on fait une déprime hivernale ou même une dépression plus sévère, mais oui, ça peut mener jusque-là selon la perception qu'on a de ses problèmes et de l'intensité de sa souffrance, surtout si on a pas de soutien. La campagne de l'Association québécoise de prévention du suicide met en vedette plusieurs personnalités ainsi que Julie Philippon, une mère blogueuse que j'admire beaucoup. Je vous encourage à écouter son témoignage très touchant sur la thématique Le suicide n'est pas une option.
Les facteurs qui prédisposent et contribuent à prendre cette décision fatale sont multiples, mais la santé mentale en est souvent au coeur. Au Québec, la mortalité par suicide emporte un peu plus de 1 000 personnes par année, soit trois personnes par jour. Chez les femmes, celles âgées de 35 à 49 ans et de 50 à 64 ans présentent les taux de suicide les plus élevés (respectivement 10,0 et 9,9 décès par 100 000), selon l'Institut national de santé publique du Québec.
Si je parle de ce sujet, c'est parce que je sais qu'il y a bien des parents qui vivent des moments difficiles et qui ne sont pas toujours assez bien entourés pour trouver du soutien. Oui, les ressources manquent pour venir en aide aux parents en détresse et le sentiment d'isolement peut facilement nous gagner. Ou parfois, les tabous, la gêne, la peur d'être jugé nous retiennent. Une déprime hivernale n'est en rien comparable à une dépression grave, mais il faut porter attention aux symptômes qui nous habitent. Ce qui peut paraître anodin un jour peut s’aggraver le suivant. Et si des idées noires surgissent, je vous encourage à en parler. Vous n'êtes pas seuls, ça arrive à bien du monde.
Si vous vous sentez en détresse - ou pour soutenir une personne de votre entourage qui pourrait l'être - appelez la ligne d'aide : 1 866 APPELLE (277-3553)
Pour les parents qui auraient besoin d'un moment de répit urgent, la Maison Kangourou pourrait vous aider à reprendre le dessus. La Maison Kangourou offre des services d’urgence et de première ligne en matière d’hébergement pour les enfants dont les familles vivent une situation difficile passagère telle que : relationnelle (divorce, séparation), santé (épuisement, fatigue extrême, annonce, verdict d’une maladie grave, perte d’un être cher), situationnelle (convocation à l’extérieur dans le cadre d’un emploi), économique (perte d’emploi), etc.
Pour vous renseigner sur la dépression, je vous invite à consulter le site La dépression fait mal.
Faut en parler. On est souvent bien moins seuls qu'on ne le croit.
Je vous raconte cette anecdote parce qu'elle est arrivée à un moment où j'ai une grosse baisse d'énergie. Je suis fatiguée et je ne suis pas entièrement moi-même. J'oublie des choses importantes et j'obsède sur d'autres qui le sont beaucoup moins. M'organiser adéquatement exige de moi un effort alors que ça me vient naturellement en d'autres temps. C'est une accumulation des événements de la dernière année, d'un million de tracas, de peines grandes et moins grandes qui culminent dans mon système en ce creux hivernal. Par expérience, je sais que ces petits signaux doivent être pris au sérieux et que je dois m'occuper de mon bien-être en priorité, pour éviter que ça dégénère.
Cela dit, en cette semaine nationale de prévention du suicide qui commence demain, je pense qu'il est important de parler de ces signaux d'alarme. On ne se suicide pas parce qu'on fait une déprime hivernale ou même une dépression plus sévère, mais oui, ça peut mener jusque-là selon la perception qu'on a de ses problèmes et de l'intensité de sa souffrance, surtout si on a pas de soutien. La campagne de l'Association québécoise de prévention du suicide met en vedette plusieurs personnalités ainsi que Julie Philippon, une mère blogueuse que j'admire beaucoup. Je vous encourage à écouter son témoignage très touchant sur la thématique Le suicide n'est pas une option.
Les facteurs qui prédisposent et contribuent à prendre cette décision fatale sont multiples, mais la santé mentale en est souvent au coeur. Au Québec, la mortalité par suicide emporte un peu plus de 1 000 personnes par année, soit trois personnes par jour. Chez les femmes, celles âgées de 35 à 49 ans et de 50 à 64 ans présentent les taux de suicide les plus élevés (respectivement 10,0 et 9,9 décès par 100 000), selon l'Institut national de santé publique du Québec.
Si je parle de ce sujet, c'est parce que je sais qu'il y a bien des parents qui vivent des moments difficiles et qui ne sont pas toujours assez bien entourés pour trouver du soutien. Oui, les ressources manquent pour venir en aide aux parents en détresse et le sentiment d'isolement peut facilement nous gagner. Ou parfois, les tabous, la gêne, la peur d'être jugé nous retiennent. Une déprime hivernale n'est en rien comparable à une dépression grave, mais il faut porter attention aux symptômes qui nous habitent. Ce qui peut paraître anodin un jour peut s’aggraver le suivant. Et si des idées noires surgissent, je vous encourage à en parler. Vous n'êtes pas seuls, ça arrive à bien du monde.
Si vous vous sentez en détresse - ou pour soutenir une personne de votre entourage qui pourrait l'être - appelez la ligne d'aide : 1 866 APPELLE (277-3553)
Pour les parents qui auraient besoin d'un moment de répit urgent, la Maison Kangourou pourrait vous aider à reprendre le dessus. La Maison Kangourou offre des services d’urgence et de première ligne en matière d’hébergement pour les enfants dont les familles vivent une situation difficile passagère telle que : relationnelle (divorce, séparation), santé (épuisement, fatigue extrême, annonce, verdict d’une maladie grave, perte d’un être cher), situationnelle (convocation à l’extérieur dans le cadre d’un emploi), économique (perte d’emploi), etc.
Pour vous renseigner sur la dépression, je vous invite à consulter le site La dépression fait mal.
Faut en parler. On est souvent bien moins seuls qu'on ne le croit.
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
0
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
,
La mère s'informe
1/26/2013
Horribles photos de familles
Chaque fois que je vais sur ce site, je passe une bonne demi-heure à rire aux larmes. Il s'agit du blogue Awkward family photos.
Sur ce blogue, les gens proposent leurs photos de famille les plus gênantes. Les bijous sont souvent issus des années 1970 et 1980. Il n'y a pas que les photos qui sont drôles, il faut lire leur descriptions également.
Voici quelques-unes de mes préférées :
Sur ce blogue, les gens proposent leurs photos de famille les plus gênantes. Les bijous sont souvent issus des années 1970 et 1980. Il n'y a pas que les photos qui sont drôles, il faut lire leur descriptions également.
Voici quelques-unes de mes préférées :
Et ça ne fait que commencer! |
Un air de famille... |
Prendre un bain de jello en famille? |
C'est contagieux! |
Que dire.... |
Ça "matche"... |
On leur avait dit d'avoir l'air naturel... |
Y'en a un qui trouve pas ça drôle... |
So much fun.... |
Un photographe très original.... |
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
3
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
,
La mère est branchée
1/24/2013
Un site pour jeunes photographes en herbe
Vous est-il déjà arrivé que l'un de vos enfants subtilise votre appareil photo pour donner libre court à ses talents de photographe? Ça m'est arrivé souvent et j'ai maintenant un malin plaisir à laisser mon aîné immortaliser le quotidien selon son point de vue.
Si vos enfants sont des photographes en herbe, vous aurez sans doute du plaisir à exposer leurs œuvres sur Tatapics.com, un site dont le mandat est précisément de permettre aux parents de partager les chefs- d’œuvres de leur progéniture. C'est un papa de Genève qui en a eu l'idée et qui l'a « enfanté ».
On s'y inscrit un peu comme dans Facebook (en tant que parent) et on publie des photos, on partage, on commente. C'est tout simple et c'est bien fait.
Le site a été lancé le 6 novembre dernier.
« L'idée m'est venue assez simplement, presque une évidence en fait. Ma fille a reçu un appareil-photo numérique (un deuxième main, mais amplement suffisant pour son usage) et prend des photos par centaines, le tout en un temps record évidemment (1218 en quelques jours pour être précis...).
Le résultat a été un nombre incalculable de photos : des floues, des mal cadrées, mais aussi de très belles surprises. Des clichés étonnants, drôles, créatifs, etc. » - raconte le père de deux fillettes.
Mais d'où ça vient, ce nom, Tatapics? ai-je demandé.
« Le nom Tatapics est une invention familiale... J'ai 2 filles. La « grande », Elsa (6 ans et demi) et Romane (2 ans et demi), la « petite » (mais faut pas le lui dire, je compte sur vous...).
Romane n'arrive pas encore à dire le prénom de sa soeur et l'appelle toujours Tata. Tata fait des photos, d’où Tatapics. Simplement! »
La modération des contenus est assurée par le papa qui est présentement le principal opérateur du site.
Tatapics.com |
On s'y inscrit un peu comme dans Facebook (en tant que parent) et on publie des photos, on partage, on commente. C'est tout simple et c'est bien fait.
Le site a été lancé le 6 novembre dernier.
« L'idée m'est venue assez simplement, presque une évidence en fait. Ma fille a reçu un appareil-photo numérique (un deuxième main, mais amplement suffisant pour son usage) et prend des photos par centaines, le tout en un temps record évidemment (1218 en quelques jours pour être précis...).
Le résultat a été un nombre incalculable de photos : des floues, des mal cadrées, mais aussi de très belles surprises. Des clichés étonnants, drôles, créatifs, etc. » - raconte le père de deux fillettes.
Mais d'où ça vient, ce nom, Tatapics? ai-je demandé.
« Le nom Tatapics est une invention familiale... J'ai 2 filles. La « grande », Elsa (6 ans et demi) et Romane (2 ans et demi), la « petite » (mais faut pas le lui dire, je compte sur vous...).
Romane n'arrive pas encore à dire le prénom de sa soeur et l'appelle toujours Tata. Tata fait des photos, d’où Tatapics. Simplement! »
La modération des contenus est assurée par le papa qui est présentement le principal opérateur du site.
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
0
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
,
La mère découvre
,
La mère est branchée
1/18/2013
Mon fils a un prénom
Encore une fois, voilà plusieurs semaines que j'ai écris. Je ne vous ai pas souhaité joyeux Noël ni la bonne année, mais je n'avais pas le coeur à écrire. J'avais besoin de me concentrer sur ma famille, sur moi, sur mes amis. J'espère malgré tout que vous avez passé de belles Fêtes et je vous la souhaite bonne et prospère, la 2013!
Si je n'ai pas écris, c'est pour mille raisons qui me regardent, mais c'est aussi parce que dans ma vie de mère, je devais apprendre à composer avec une nouvelle réalité qui a été confirmée aujourd'hui. Mon plus jeune a été diagnostiqué d'un « Trouble du spectre de l'autisme », la nouvelle étiquette qui remplacera désormais tous les « Troubles envahissants du développement (TED) », « Asperger » et autres « autistes » typiques ou atypiques. Cette nouvelle catégorisation sera intégrée au DSM-V qui doit sortir au printemps prochain.
D'abord, je dois vous dire à quel point je suis impressionnée par la qualité des services et du support que j'ai reçus jusqu'à présent. Bien entendu, afin d'accélérer l'obtention d'un diagnostic, je me suis tournée vers le privé. Le Centre d'évaluation neurospychologique et d'Aide à l'apprentissage à La Prairie a fait un boulot extraordinaire tant dans la recherche que dans l'accompagnement pour nous aider à comprendre précisément ce dont il s'agit. Le CPE que fréquente notre fils a fait un travail incroyable pour lui fournir les ressources et adapter son environnement, même avant le diagnostic. La directrice de son installation et son éducatrice étaient même présentes lors de la rencontre de bilan aujourd'hui. Et enfin, depuis l'automne dernier - et ce grâce au CPE - nous avons droit à une intervenante spécialisée du CLSC - une femme dévouée et compréhensive - qui fait le lien entre nous - les parents et le CPE et qui fera les demandes d'intervention auprès du centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissant du développement (CRDI-TED).
Je vous raconte tout ça et il y a moins de trois mois, j'ignorais la signification de tous ces acronymes et presque tout du TSA. Ma réaction s'est étalée sur plusieurs mois. J'ai d'abord connu le déni puis l'inquiétude et la peur devant l'inconnu, puis maintenant j'en suis à l'acceptation. Mon enfant est mon enfant, il a un prénom et il l'aura toujours et je ne souhaite pas l'affliger de mes propres insécurités et faire de sa vie une fatalité. Le TSA est un trouble encore méconnu et les degrés d'atteinte sont divers. Notre fils a une atteinte modérée, mais avec de l'aide pour rattraper ses retards de développement et d'apprentissage, il pourrait évoluer vers une atteinte légère. Il a beaucoup de chance car il est diagnostiqué à trois ans et demi et d'ici l'entrée à l'école, il aura l'aide pour progresser.
Je me trouve très chanceuse. Chanceuse d'avoir des ressources aussi précieuses, d'être si bien entourée par les gens qui fréquentent mon fils au quotidien, d'avoir des amis qui me supportent autant. Nous sommes privilégiés. Or, le sommes-nous tous? Les parents ont-ils toujours toutes les ressources à leur disposition? Que fait-on quand notre enfant est sévèrement atteint et qu'il a plusieurs autres troubles associés comme la dysphasie, la dyslexie ou la dyspraxie? Je ne connais pas les réponses, mais pour connaître quelques parents dans cette situation, c'est parfois très lourd à porter.
Son père et moi devons maintenant adapter nos vies pour l'aider. Nous devrons nous investir pour apprendre toutes les facettes du TSA, apprendre à communiquer avec lui. Nous devrons accepter aussi de toujours le mesurer à lui-même, accueillir ses succès selon ses capacités, l'aider à s'épanouir socialement aussi. Et le plus grand défi, sera de l'aider à cheminer sans le confiner à une petite boîte, sans lui poser une étiquette sur le front, sans le réduire à une catégorie, à un acronyme qui martèlera sa différence. Non, mon fils aura toujours un prénom. Et puis bon...nous sommes tous différents de toute manière.
Si je n'ai pas écris, c'est pour mille raisons qui me regardent, mais c'est aussi parce que dans ma vie de mère, je devais apprendre à composer avec une nouvelle réalité qui a été confirmée aujourd'hui. Mon plus jeune a été diagnostiqué d'un « Trouble du spectre de l'autisme », la nouvelle étiquette qui remplacera désormais tous les « Troubles envahissants du développement (TED) », « Asperger » et autres « autistes » typiques ou atypiques. Cette nouvelle catégorisation sera intégrée au DSM-V qui doit sortir au printemps prochain.
D'abord, je dois vous dire à quel point je suis impressionnée par la qualité des services et du support que j'ai reçus jusqu'à présent. Bien entendu, afin d'accélérer l'obtention d'un diagnostic, je me suis tournée vers le privé. Le Centre d'évaluation neurospychologique et d'Aide à l'apprentissage à La Prairie a fait un boulot extraordinaire tant dans la recherche que dans l'accompagnement pour nous aider à comprendre précisément ce dont il s'agit. Le CPE que fréquente notre fils a fait un travail incroyable pour lui fournir les ressources et adapter son environnement, même avant le diagnostic. La directrice de son installation et son éducatrice étaient même présentes lors de la rencontre de bilan aujourd'hui. Et enfin, depuis l'automne dernier - et ce grâce au CPE - nous avons droit à une intervenante spécialisée du CLSC - une femme dévouée et compréhensive - qui fait le lien entre nous - les parents et le CPE et qui fera les demandes d'intervention auprès du centre de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissant du développement (CRDI-TED).
Je vous raconte tout ça et il y a moins de trois mois, j'ignorais la signification de tous ces acronymes et presque tout du TSA. Ma réaction s'est étalée sur plusieurs mois. J'ai d'abord connu le déni puis l'inquiétude et la peur devant l'inconnu, puis maintenant j'en suis à l'acceptation. Mon enfant est mon enfant, il a un prénom et il l'aura toujours et je ne souhaite pas l'affliger de mes propres insécurités et faire de sa vie une fatalité. Le TSA est un trouble encore méconnu et les degrés d'atteinte sont divers. Notre fils a une atteinte modérée, mais avec de l'aide pour rattraper ses retards de développement et d'apprentissage, il pourrait évoluer vers une atteinte légère. Il a beaucoup de chance car il est diagnostiqué à trois ans et demi et d'ici l'entrée à l'école, il aura l'aide pour progresser.
Je me trouve très chanceuse. Chanceuse d'avoir des ressources aussi précieuses, d'être si bien entourée par les gens qui fréquentent mon fils au quotidien, d'avoir des amis qui me supportent autant. Nous sommes privilégiés. Or, le sommes-nous tous? Les parents ont-ils toujours toutes les ressources à leur disposition? Que fait-on quand notre enfant est sévèrement atteint et qu'il a plusieurs autres troubles associés comme la dysphasie, la dyslexie ou la dyspraxie? Je ne connais pas les réponses, mais pour connaître quelques parents dans cette situation, c'est parfois très lourd à porter.
Son père et moi devons maintenant adapter nos vies pour l'aider. Nous devrons nous investir pour apprendre toutes les facettes du TSA, apprendre à communiquer avec lui. Nous devrons accepter aussi de toujours le mesurer à lui-même, accueillir ses succès selon ses capacités, l'aider à s'épanouir socialement aussi. Et le plus grand défi, sera de l'aider à cheminer sans le confiner à une petite boîte, sans lui poser une étiquette sur le front, sans le réduire à une catégorie, à un acronyme qui martèlera sa différence. Non, mon fils aura toujours un prénom. Et puis bon...nous sommes tous différents de toute manière.
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
5
Dites ce que vous pensez!
Mots clés
Archives
,
Trouble du spectre de l'autisme
S'abonner à :
Messages
(
Atom
)