Pour me faire pardonner un peu, voici un petit clip drôle comme tout pour souligner l'occasion.
Dans les faits, notre fête des pères à "nous" est remise au 24 juin. Avec toutes nos occupations des dernières semaines, on combine les fêtes de famille.
Prochain billet : j'espère vous parler de tout plein de trucs : places à temps partiel à venir dans les CPE, politiques familiales municipales et quelques nouveaux blogues...c'est à suivre.
6/20/2007
6/06/2007
Les transports font partie de la solution
Notre mésaventure de la semaine dernière m'a fait réfléchir sur le rôle que peuvent jouer les transports dans la routine métro-boulot-garderie-dodo (ou auto-autobus-métro-boulot-garderie-dodo). Qu'on le veuille ou non, le vol de notre voiture nous a poussé à réévaluer notre utilisation de l'auto et des transports en commun.
Quand j'habitais en ville, mon appartement était situé tout près du métro Jarry. Règle générale, il me fallait 40 minutes pour me rendre au bureau. Quand bébé est arrivé et qu'il a commencé la garderie, celle-ci était située à un bon 10-12 minutes à l'ouest de mon domicile en voiture. Si je n'avais pas eu d'automobile, il m'aurait fallu prévoir un bon 25-30 minutes de marche rapide pour m'y rendre et un autre 20 minutes pour aller prendre le métro le plus proche de la garderie. J'aurais facilement passé 50 minutes en déplacement uniquement pour reconduire bébé à la garderie, car il n'y avait pas d'autobus pour faire l'aller-retour dans ce coin. Bref, cette solution n'aurait pas été valable. Même si j'habitais la ville, l'automobile était d'une grande utilité. Idéalement, j'aurais aimé trouver un service de garde sur mon chemin, mais il n'aurait certainement pas été situé dans une station de métro! Avec la poussette et tout le bagage de bébé, c'est pas de la tarte de faire un détour en métro.
Au fait, la poussette dans le métro, en avez-vous fait l'expérience? Ayoye... Dans le métro de Vienne, chaque station est équipée d'un ascenceur (je peux en témoigner, j'y suis allée). Au lieu de construire un tramways entre l'île-des-Soeurs et le centre-ville, le maire Tremblay devrait-il songer à cette idée? Ca aiderait beaucoup de parents, y compris toutes les personnes en fauteuil roulant!
Quand nous avons pris la décision de déménager en banlieue, nous étions ravis à l'idée de devenir de fiers utilisateurs du train et de l'autobus, mais nous savions que notre voiture allait demeurer indispensable. Évidemment, la garderie n'est pas située à proximité de la gare de train ou d'un arrêt d'autobus.
Cela dit, la plupart des gens de mon entourage travaillent en moyenne de 35 à 40 heures par semaine, ce qui se traduit par un horaire de 9h à 17h ou de 8h à 16h (35 heures) ou de 8h30 à 17h (40 heures). Si on doit prévoir une heure et demie matin et soir pour faire le trajet à la garderie puis se rendre au bureau, alors qu'il en faudrait 20 minutes en auto en dehors des heures de pointe, il me semble que la solution n'est pas optimale. On doit partir à l'aube et rentrer si tard qu'on a pas le temps de voir les enfants. Quand j'entends le maire Tremblay qui souhaite ajouter des obstacles supplémentaires pour entrer en ville en voiture et inciter les gens à prendre le train, l'autobus ou le métro je m'interroge, car je doute que les services de transports en commun seront optimisés pour mes besoins de banlieusarde. Dans ce contexte, non seulement je n'irai plus en ville pour mes loisirs, mais j'ai soudainement envie de partir à la recherche d'un boulot en banlieue d'ici quelques années. J'ai des collègues qui ont commencé à prendre cette décision.
La réflexion sur la conciliation travail-famille nous mène souvent à faire reposer tout le poids de la solution sur l'employeur, sur les services de garde et l'ajout de congés parentaux, mais la mobilité des individus ne devrait-elle pas aussi faire partie de l'équation? Quand on a des enfants, l'automobile est plus souvent indispensable. On vous appelle au bureau parce que votre enfant est malade à l'école ou s'est blessé, vous devez être en mesure de retourner rapidement à la maison, oui, non? Honnêtement, je suis très favorable au transport en commun de manière générale, mais la vie avec des enfants implique des imprévus et des détours que nous ne ferions pas autrement. Les stationnements incitatifs font partie de la solution, mais comme j'ai pu le constater, ils deviennent un peu moins attrayants si on s'y fait voler sa voiture.
Enfin, nous avons repris notre routine ce matin et j'ai laissé la voiture de location dans le stationnement de l'AMT. Soit dit en passant, j'ai parlé avec le vice-président de la sécurité à l'AMT et il me disait qu'un projet existe pour installer des caméras de surveillance à l'entrée de tous les stationnements incitatifs d'ici quelques années. Or, puisque le taux de criminalité est somme toute très bas dans mon secteur, aucune mesure ne sera prise pour améliorer la sécurité des lieux.
NDLR (10 juin ) : Il se trouve que l'un des deux stationnements de mon patelin, celui qui est adjacent à la gare de train, est équipé de carméras de surveillance. L'autre, celui où ma voiture a été volée, ne l'est pas.
NDLR2 (même date) : on est dans le jus! Merci pour tes commentaires Martine! Je reviens bientôt!
Publié par :
Christine Simard
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La mère travaille
6/04/2007
Chérie, où est la voiture?
Dans la vie d'une petite famille banlieusarde, il y a des événements marquants, qui sans être totalement dramatiques, dérangent pourtant notre routine bien établie. Mercredi passé, au retour du travail, mon fiancé m'appelle alors que je suis dans l'autobus :
-Chérie, où as-tu laissé la voiture ce matin?
Le film du début de la journée défile à pleins gaz dans ma petite tête : je me suis levée à l'heure habituelle, j'ai pris ma douche, je me suis habillée, ai réveillé fiston, ai démarré la cafetière, ai séché mes cheveux, me suis maquillée, ai préparé le gruau de fiston, nous avons déjeuné ensemble, je l'ai habillé, ai préparé son sac à dos, j'ai barré la porte de la maison. Ok, jusque là, tout va bien. Ca y est, on s'installe dans la voiture, dépose mon café à l'avant, nos sacs à dos, sacoche et tout le tra-la-la. Je démarre, je recule dans la rue, je fais marche avant. Suis-je partie par la gauche ou par la droite?
Habituellement, je fait un virage à droite, mais il m'arrive de prendre la gauche simplement pour déjouer la monotonie. Or, ce matin, j'ai tourné à droite, je m'en souviens maintenant. Mais oui, on a croisé l'autobus scolaire! Ok, ok...on fast-forward la séquence. Je me revoie à la garderie, je stationne la voiture, ouvre la portière derrière le siège du conducteur, ramasse les sacs à dos (mon fils trimballe avec lui son sac de Flash McQueen en plus du sac à dos réglementaire pour la garderie). Je referme la porte, traverse de l'autre côté de la voiture, ouvre l'autre portière et fiston est là, impatient de sortir de son siège. Clip, clip, je détache la ceinture. Comme tous les matins, il ne faut surtout pas que je l'aide à descendre : "Je suis capable, maman". Je lui passe son sac à dos qu'il doit lui-même enfiler sous peine d'une sévère réprimande de sa part si j'ose l'aider. "Dépêche-toi un petit peu, il pleut", lui dis-je sur un ton ferme et maternel (ou l'inverse!). On rentre dans la garderie, lui enlève son manteau, l'accroche. On fait le câlin, le bisou, je repars. Jusque là, rien d'anormal.
Je me revoie reprendre le volant de mon bolide (je teinte la réalité d'un peu d'imagination ici...). Il est 7h45. L'autobus se pointera dans dix minutes. Je me dépêche sans pour autant dépasser la limite de vitesse (maman prudente et consciencieuse) et me dirige vers...où c'était déjà? C'était bien au stationnement incitatif, non? Mais oui, c'était bien ça. Oui, je me revois qui gare la voiture, je prends ma tasse de café, ramasse mes sacs derrière le siège du conducteur. Je referme les portières. Les ai-je verrouillées? Mon cerveau n'a pas emmagasiné ce détail, car il s'agit d'un automatisme. Si l'automatisme est "automatique", je les ai donc verrouillées.
-Chérie? Es-tu là? Je t'ai posé une question, où as-tu laissé la voiture ce matin?
Je reprends contact avec la réalité...
-Au même endroit qu'à l'habitude...je crois...
-Tu crois ou tu en es certaine? Elle n'est pas dans le stationnement.
-Oh non!
-Mais si.
-Bon dieu, dépêche-toi d'appeler mon père pour aller chercher fiston à la garderie. Tu risques d'avoir une contravention si tu arrives en retard (j'ouvre une parenthèse ici : je suis sur le point de me rendre à l'évidence que notre voiture a été volée, mais ce qui me préoccupe, c'est de me faire coller une contravention si on va chercher notre fils en retard. Je mettrais ma main au feu que notre situation exceptionnelle n'aurait su émouvoir qui que ce soit. Je persiste à croire que je suis traumatisée par le système de contravention des garderies pour les parents qui arrivent en retard).
-Oui, oui, c'est fait, affirme-t-il (j'ouvre une deuxième parenthèse : mon chum est au beau milieu du stationnement incitatif de l'Agence métropolitaine de transport (AMT), sous la pluie, cellulaire à la main, encore sous le choc). Donc, si je comprends bien, tu es en train de me dire que la voiture a été volée.
-Ben, j'imagine. Es-tu certain que tu n'es pas dans la lune? Elle est peut-être là et tu ne la vois pas? (je suis en phase de dénégation).
-Non, elle n'y est pas, je te dis.
Il faut bien que je me rende à l'évidence. Notre voiture a bel et bien été volée dans le stationnement de l'AMT. Stationnement dont le but est de nous inciter à prendre les transports en commun. Je l'ai encore de travers dans la gorge. Pourquoi ces stationnements ne sont-ils pas surveillés? Croyez-vous que le maire Tremblay a pensé à ce petit détail quand il a dévoilé son sublissime plan de transport en commun il y a deux semaines? Je ne suis pas la première à se faire dérober sa voiture dans l'un de ces stationnements et certainement pas la dernière si rien n'est fait pour améliorer la sécurité de ces lieux. Dommage, car j'aime bien le concept du stationnement incitatif. Or demain, je prendrai ma voiture de location pour me rendre au boulot et je contribuerai au réchauffement de la planète.
Bref, nous en sommes à remplir les mille et uns formulaires d'assurances et à racheter le kit nécessaire pour l'auto dont le siège d'enfant. Nous aurons une voiture neuve, mais le stationnement lui, sera-t-il toujours sans surveillance? J'ai déposé une plainte à l'AMT. Reste à voir si elle sera prise au sérieux. C'est à suivre...
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Christine Simard
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