J'avais prévu écrire un billet pour la fête des Mères, mais vous savez comment c'est : vous vous trouvez aspiré par un million de petites choses à faire et voilà, c'est déjà dimanche soir!
J'ai pourtant réféchi tout le weekend à ce que la maternité avait changé en moi. Il y a quatre ans, je célébrais mon nouveau rôle pour la première fois, sans pourtant être bien certaine de ce qui m'arrivait. Un jour vous formez un couple et quelques mois plus tard, voilà que bébé se pointe et vous devenez, pour le meilleur et pour le pire, un père ou une mère.
Pendant les premiers mois de ma maternité, je rencontrais souvent d'autres nouvelles mères qui se disaient transfigurées par leur nouveau rôle. Je sentais bien que quelque chose était différent (et ce petit quelque chose avait toujours faim!), mais je n'arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui avait vraiment changé. Il y avait bien des nuits blanches, des couches bien remplies, des horaires en dents de scie, mais je ne pouvais nommer ce qui avait vraiment changé ni saisir l'ampleur de ce changement.
D'année en année, j'ai pris conscience que j'étais toujours la même femme, mais que la venue de mon fils m'avait donné ce petit "je-ne-sais-quoi" qui me permettait désormais de me fixer au plancher des vaches et d'apprécier le moment présent comme jamais je ne l'ai fait auparavant. Les jeunes enfants n'ont aucunement conscience de l'avenir et leur grande force est de nous clouer dans l'instant et de nous obliger à observer les fourmis qui traversent le pavé uni ou à regarder les mouches voler comme si c'était la septième merveille du monde. Chaque bestiole devient un objet de fascination. Puis, à chaque pas, à chaque sourire, à chaque bisou, à chaque câlin, à chaque regard coquin, on a soudainement envie de sabrer le champagne. Les premiers mots, les premiers pas, le premier caca dans la toilette, la dernière couche (ouiii!), tout est matière à célébrer. Et tous les jours, quand je vais à sa rencontre après une longue journée de travail, le temps s'arrête quelques secondes et c'est ma fête.
Quatre ans plus tard, je réalise que c'est précisément ça le grand changement qui vient avec la maternité (et la paternité aussi) : du dimanche au samedi, beau temps, mauvais temps, nos enfants nous donnent envie de célébrer la vie.
C'est probablement pour cette raison que pour moi, la fête des Mères, c'est tous les jours.
5/13/2007
Le grand changement
Publié par :
Christine Simard
Envoyer ce message par courriel
BlogThis!
Partager sur X
Partager sur Facebook
Partager sur Pinterest
S'abonner à :
Publier des commentaires
(
Atom
)
Aucun commentaire :
Publier un commentaire
Merci de me laisser un commentaire! C'est toujours très apprécié!