Au début du mois, le quotidien
Certains matins, quand je suis cernée jusqu'aux aisselles, je partage aussi ce fantasme. Quand je "pète" une coche parce mon chum n'a pas replacé le lait au bon endroit dans le frigo, je rêve de rester à la maison et de faire du bricolage avec mon fils pendant qu'un délicieux plat mijoté ronronne dans la cuisine.
Mais, il y a un "mais"…
Rester à la maison signifie qu’on se retire de la population active. Si tout va bien, c’est un choix comme un autre. Mais si la situation se gâte, quels sont les recours de ces femmes qui ont tout plaqué pour s’occuper de la marmaille? Si la relation de couple ne fonctionne plus, si la pension alimentaire ne suit pas, dans quelle situation se trouvent les femmes qui ont tout délaissé pour se consacrer à la famille? Si une femme décide de retourner au travail après dix ans d’absence, pourra-t-elle reprendre sa carrière là où elle l’a laissée? Si on a un compte-conjoint pendant vingt ans, comment se porte notre cote de crédit?
Pourrait-on imaginer une société où le fait d'avoir des enfants n'obligent plus les femmes - ou les hommes par le fait-même - à faire des choix qui les marginalisent face aux autres adultes qui n'ont pas d'obligations familiales? Si le travail à la maison était reconnu, s’il générait un revenu, ne serait-ce pas moins inquiétant de se consacrer à la famille pendant quelques années?
[Mise à jour en 2008]
Finalement ne crois pas qu'un revenu pour rester à la maison soit une si bonne idée. De manière réaliste, on ne pourrait jamais donner un revenu décent à une mère qui reste à la maison et elle ne se retrouverait pas tellement plus avancée que sans revenu d'appoint. Non, il faut autre chose...de la souplesse, de la flexibilité, c'est surtout ce ça dont nous avons tant besoin. Peut-être aussi des mesures pour faciliter la création d'entreprises à domiciles?