12/31/2006
Mère parfaite
12/30/2006
La légende du Père Noël
Cinq jours déjà que Noël est passé.
Pour cette année, j'ai "arrangé" la légende en lui racontant que le Père Noël avait besoin d'aide parce qu'il y avait beaucoup plus d'enfants qu'avant et c'est pour cette raison qu'il a maintenant des assistants. Ses cousines un peu plus âgées (4 et 6 ans) ont eu l'air de "gober" cette histoire...on verra bien l'an prochain!
PS : cette première semaine de repos m'a fait du bien. La semaine prochaine, je vais me consacrer trois journées entières pour relaxer. Je veux repartir du bon pied en 2007.
12/03/2006
Un petit tour d'horizon sur l'allaitement au Québec, en Belgique et en France
La majorité des Québécoises allaitent leur nourrisson et ce, jusqu'à 5 mois. Quatre-vingt-cinq pour cent d'entre elles optent pour l'allaitement mixte pendant leur séjour à l'hôpital. La majorité des nouvelles mères maintiennent l'allaitement mixte et la moitié d'entre elles poursuivent avec ce mode d'alimentation jusqu'à 5 mois. Les femmes qui choisissent l'allaitement exclusif dès leur séjour à l'hôpital ne représentent que 50% des Québécoises et cette proportion décroit rapidement au fur et à mesure que l'enfant vieillit.
Les mères qui nourrissent exclusivement leur enfant au sein au sixième mois ne représentent que 3% des Québécoises tandis que 46% d'entre elles maintiennent l'allaitement mixte jusqu'à 6 mois. L'allaitement mixte signifie que l'enfant est princpalement nourri au sein, mais qu'il peut aussi recevoir du lait maternisé commercial, contrairement à l'allaitement exclusif.
Source :
Allaitement total et exclusif pour différentes durées parmi les enfants de 6 mois, Québec, 2005-2006
Institut de la Statistique du Québec
Octobre 2006
Allaiter pour bébé, et pour maman
Coup de pouce
Au Québec, entre 80 % et 85 % des nouvelles mamans allaitent.
En Belgique:
Près d'une mère sur deux n'allaite pas
RTL infos
Une enquête de la Commission européenne montre que près de 40 pc des mères n'ont pas allaité leur enfant après leur retour à la maison après l'accouchement. Des différences notables sont observées selon le profil des mères: les plus âgées, celles qui ont le plus d'enfants et les femmes au foyer allaitent davantage. Une information du journal « La Dernière Heure ».
L’allaitement de longue durée n’a pas la cote en Flandre7 sur 7
Seulement 15% des mamans flamandes donnent le sein à leur bébé pendant au moins six mois. C’est un petit pourcentage en comparaison avec les autres pays européens tels que le Luxemburg, l’Espagne, l’Autriche, le Danemark et la Finlande. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) recommande aux mères d’allaiter au moins pendant six mois.
En France :
Quand elle est arrivée à la maternité, pour sa première réunion d'information, une sage-femme lui a dit : «Ici, on allaite.» Au moins, c'était clair. «Ils sont dans un trip nature, ils favorisent les projets sans péridurales. Et l'allaitement, ils pensent que c'est ce qu'il y a de mieux pour les bébés.»
Combien vaut le travail ménager?
C'est un peu complexe et indigeste comme rapport, mais il nous rappelle que le travail domestique a une valeur ...
Mais qui devrait payer ce salaire?
11/18/2006
À la maison ou au travail?
Au début du mois, le quotidien
Certains matins, quand je suis cernée jusqu'aux aisselles, je partage aussi ce fantasme. Quand je "pète" une coche parce mon chum n'a pas replacé le lait au bon endroit dans le frigo, je rêve de rester à la maison et de faire du bricolage avec mon fils pendant qu'un délicieux plat mijoté ronronne dans la cuisine.
Mais, il y a un "mais"…
Rester à la maison signifie qu’on se retire de la population active. Si tout va bien, c’est un choix comme un autre. Mais si la situation se gâte, quels sont les recours de ces femmes qui ont tout plaqué pour s’occuper de la marmaille? Si la relation de couple ne fonctionne plus, si la pension alimentaire ne suit pas, dans quelle situation se trouvent les femmes qui ont tout délaissé pour se consacrer à la famille? Si une femme décide de retourner au travail après dix ans d’absence, pourra-t-elle reprendre sa carrière là où elle l’a laissée? Si on a un compte-conjoint pendant vingt ans, comment se porte notre cote de crédit?
Pourrait-on imaginer une société où le fait d'avoir des enfants n'obligent plus les femmes - ou les hommes par le fait-même - à faire des choix qui les marginalisent face aux autres adultes qui n'ont pas d'obligations familiales? Si le travail à la maison était reconnu, s’il générait un revenu, ne serait-ce pas moins inquiétant de se consacrer à la famille pendant quelques années?
[Mise à jour en 2008]
Finalement ne crois pas qu'un revenu pour rester à la maison soit une si bonne idée. De manière réaliste, on ne pourrait jamais donner un revenu décent à une mère qui reste à la maison et elle ne se retrouverait pas tellement plus avancée que sans revenu d'appoint. Non, il faut autre chose...de la souplesse, de la flexibilité, c'est surtout ce ça dont nous avons tant besoin. Peut-être aussi des mesures pour faciliter la création d'entreprises à domiciles?
10/05/2006
Les camions
Tous les matins, il s'empresse de me parler de son camion-citerne, de son tracteur et il est fasciné par le camion de recyclage. De nous deux, c'est lui qui est le mieux adapté à la garderie. Moi, si j'avais le choix, je me transformerais en petit "col bleu" et je me plongerais volontier dans son univers des moyens de transport.
J'ai commencé à lire l'ouvrage du docteur Chicoine et de la journaliste Nathalie Collard, titré Le bébé et l'eau du bain. Avant d'en commencer la lecture, j'avais un préjugé féroce à l'égard du "méchant docteur-qui-veut-retourner-les-femmes-à-la-maison". Mais après quelques chapitres, mon opinion a changé.
Les deux auteurs dénoncent le manque de souplesse de la société québécoise à l'égard des enfants et de leurs parents.
Je suis parfaitement d'accord avec cette prémisse. Même si j'aime mon travail, même si j'ai envie de poursuivre mes ambitions professionnelles, j'aimerais tant que la vie me donne une certaine souplesse qui me permettrait de jouer plus souvent aux camions avec mon fils. Je ne veux pas laisser tomber mon boulot, j'veux juste un peu plus d'ouverture sur la vie de mon fils.
9/14/2006
Maman est partie en train!
Je suis retournée à Toronto cette semaine. Je n'y étais pas retournée depuis l'automne dernier je crois. C'était la première fois que je m'absentais plus d'une journée maintenant que Raphaël est en âge de comprendre que "maman est partie" pour "deux dodos". Avant de partir mercredi matin, j'ai eu un léger pincement au coeur en me demandant comment il allait réagir. Allait-il s'ennuyer, me réclamer?
En soirée, quand j'ai appelé mon Beau pour avoir un rapport complet de la situation, il me raconta :
"Raphaël a parlé à sa grand-mère ce soir. Il lui a dit "Maman partie en train"!"
"Wow, il ne s'ennuie pas?"
"Non, il a l'air très heureux de savoir que tu es en train".
Mon fils de deux ans et demi est très heureux de savoir que sa maman voyage en train. Et il ne s'ennuie pas. A-t-il un problème d'attachement à sa maman?
Le pédiatre Jean-François Chicoine, coauteur de Le Bébé et l'eau du bain, affirmait sur toutes les tribunes qu'un enfant sur quatre qui fréquentait la garderie avant l'âge de deux ans pouvait développer des troubles de l'attachement envers ses parents.
Mon fils a commencé à fréquenter la garderie à l'âge de huit mois, à temps partiel. À douze mois, il devenait un petit client à temps plein des services de garde. Nous l'y déposons vers 7h45 et le reprenons vers 17h30-18h00. Dois-je interpréter son comportement comme une manifestation du trouble de l'attachement?
Je ne le crois pas. Quotidiennement, Raphaël est un petit garçon fort affectueux. Il maîtrise fort bien l'art du calin et du bisou. Il nous aime franchement et gratuitement et nous lui retournons bien. Depuis sa naissance, cet enfant baigne dans un environnement où il a appris à avoir confiance.
Pour moi, si Raphaël ne s'inquiète pas de mon absence, c'est bien parce qu'il est confiant. Il sait que je reviendrai lui raconter une histoire et le border. Il sait que je l'aime. Il sait qu'il peut se réfugier dans mes bras s'il a de la peine. Il sait aussi que son papa est là pour lui. Peut-être est-ce dans sa nature d'être confiant, mais le climat familial et la qualité des relations parents-enfants, ont peut-être plus d'importance que le nombre d'heures passées en garderie? Je pose la question, mais j'aurais beaucoup de difficulté à me faire convaincre du contraire.
Quand nous regardons notre fils, nous ne voyons pas qu'un bébé. Nous voyons aussi l'enfant, l'adolescent et l'adulte qu'il deviendra. Et nous soignons notre relation avec lui de sorte qu'il y aura toujours un lien fort entre nous, même si nous commettons des erreurs ici et là.
8/24/2006
Sain et sauf
Leçon de vie : je dois apprendre à me séparer de mon fils. Oui, je peux faire confiance à d'autres membres de la famille.
Je répète ce mantra depuis dimanche. Serai-je plus brave la prochaine fois?
Le plus difficile lorsqu'on devient mère, c'est d'accepter au plus profond de soi-même que notre enfant ne nous appartient pas. Il a une existence propre, une destinée bien à lui et quoiqu'on fasse pour le protéger, il peut toujours lui arriver quelque chose. Avant de donner naissance à mon fils, je n'avais jamais pensé à cela. Et c'est une chance, car je n'aurais peut-être pas eu assez de courage pour procréer.
Cette pensée me donne envie d'ériger un monument gigantesque en l'honneur de toutes nos mères, grand-mères et arrière-grand-mères qui ont plus souvent qu'à leur tour, perdu un enfant.
8/19/2006
Mère poule
Ce moment m'a fait faire de l'anxiété toute la semaine. À chacun sa phobie, la mienne, c'est l'automobile. De voir mon petit s'éloigner dans la voiture de son oncle et de sa tante m'a fait un choc terrible. Et s'il ne revenait pas? S'ils avaient un accident? Si c'était la dernière fois que je le voyais? Oui, je sais, mes pensées sont dignes d'un mauvais film de série B, mais je suis certaine que toutes les mères de la terre ont passé un moment de la sorte. Et comme je suis championne olympique médaillée d'or dans la discipline de l'angoisse et de l'anxiété, je vous laisse imaginer mon état d'esprit d'hier.
Toujours est-il qu'une fois seule avec mon fiancé dans la voiture, j'ai éclaté en sanglots et j'ai ainsi pleuré jusqu'au pont Champlain. Après, j'ai boudé. Ensuite, j'ai détesté toutes ces personnes ingrates qui m'entourent de m'avoir "arraché" mon bébé. Tout le long du trajet sur l'autoroute 30, je ruminais des pensées négatives que je suis mieux de ne pas décrire.
Aussitôt arrivée à la maison, j'ai composé le numéro de ma belle-soeur. Pas de réponse. Panique intérieure. Recompose le numéro.
La grande cousine ado de mon fils répond. "C'est maman-poule, est-ce que tout va bien?"
"Ben oui, on lui change la couche" me dit-elle sur un ton détaché, blasé, typiquement adolescent.
Quelques minutes plus tard, ma belle-soeur me rappelait pour clarifier une instruction que nous lui avions donné. J'entendais mon petit derrière elle qui jasait comme si de rien n'était.
"Est-ce que je peux lui parler?", lui demandai-je, comme si ce n'était pas mon droit le plus légitime. "Raphaël, maman veux te parler, viens au téléphone", lui dit-elle.
Et puis il vint me dire un petit "Allo maman" auquel je ne puis répondre, car il était déjà repartit dans le salon avec son oncle et ses cousines, tellement plus intéressants à ses yeux que sa maman inquiète. Ce matin, mon fiancé et moi nous sommes réveillés une heure plus tard qu'à l'habitude. Pas de "maman, fini dodo", pas de "le bricoleur?", pas de petits pas qui courent partout, pas de gruau à préparer, pas de couche à changer. Juste du temps libre. Je m'ennuie, j'ai hâte de le revoir demain.
Baby blues
Ouf, c'est épuisant de nourrir bébé, de se lever en pleine nuit, d'être à ses côtés à toutes heures du jour et de la nuit. Vous blâmez systématiquement votre mine blaffarde et votre vague à l'âme sur le manque de sommeil et chaque jour, vous comprenez de moins en moins comment un événement si heureux - la naissance de votre premier enfant - puisse vous rendre si léthargique. Vous qui aimiez tant les gens, vos amis, vos connaissances, votre famille, vous préférez vous couper du monde. Votre médecin devrait-il faire passer des tests de dépistage de la dépression postpartum? Demandez-le lui pour voir...
Source : http://www.femmesensante.ca
Sleeping and snacking
8/15/2006
L'enfant qui n'est pas né
Je n'ai jamais vécu d'avortement et j'espère ne jamais être confrontée à prendre cette décision, mais j'ai fait une fausse couche il y a de ça très, très longtemps. Curieusement, c'est en voyant mon fils grandir (il a maintenant 2 ans et demi) que cet enfant qui n'est jamais né me manque à l'occasion.
Merci Isabeau pour ce texte, tu as tout dis, je n'ai rien d'autre à ajouter.
7/16/2006
Enfants de la guerre
J'ai longuement regardé cette image. Je l'ai scrutée, analysée, inspectée. J'ai tellement regardé ce petit être inanimé que sa photo est à jamais imprimée dans ma mémoire. En le regardant, je me suis demandée mille fois comment il était avant de mourir. Est-ce qu'il courait partout en toute insouciance? Demandait-il du jus à sa maman? S'amusait-il à lancer des caillous à son grand frère? Cet enfant avait-il commencé à s'habiller seul? Aimait-il le broccoli ou faisait-il comme mon fils et le rejettait sur le bord de son assiette? Aimait-il les tracteurs, les avions? Et si c'était une fillette, quelle poupée préférait-elle? Ses sourires faisaient-ils craquer ses parents de bonheur? Son regard de velour enveloppait-il l'espoir d'une vie meilleure pour lui et sa famille? Et quand le coup fatal l'a soufflé dans les airs, a-t-il eu peur? Ses yeux se sont-il remplis de cette innocente frayeur que seuls les enfants sont capables d'exprimer? A-t-il vu sa maman ou son papa mourir avant lui? Et quand il est retombé sur le sol, mou comme une poupée de chiffon, son âme avait-elle déjà désertée son petit corps? A-t-il eu le temps de dire qu'il avait un gros "bobo" à la tête? Qui était là pour le réconforter dans les dernières minutes, à son dernier souffle? Qui?
4/04/2006
Lise Payette a dit...
- Lise Payette, chroniqueure politique.- Journal de Montréal, 4 avril 2006
2/21/2006
Judith Warner a dit...
Like the newspaper editor, the other moms didn't feel entitled to complain. By any objective measure, they had easy lives--kids in good schools, houses in good neighborhoods, dependable husbands whose incomes allowed them to mostly choose what they wanted to do with their time. Most had chosen to pursue Mommy Track jobs--part-time work, a big cut in ambition and salary. But they didn't mind that; they knew that that was a privilege. Still, there was something that bugged them. It ate away at them. It cast a pall on all the rest. What they couldn't make peace with was the feeling that somehow, more globally, they were living Mommy Track lives.
- Judith Warner - Perfect Madness. Motherhood in the Age of Anxiety